mercredi 15 mars 2017


"Pourquoi il m'a choisie moi ?"

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Bien le bonjour les aminches.
A y est.

La Chambre des Communes, l'assemblée nationale version rosbif (et mini, ils se postillonnent dessus les membres du Parlement, on est loin de l'espace majestueux de nos ors républicains, pardon, """"républicains""") a entériné le résultat du référendum, c'est le Brexit brutal et définitif.

J'aperçois les haussements d'épaules de certain(e)s , on peut très bien se passer de la Perfide...

De ses séries, certainement pas.


Trois ans ont passé depuis la mort de Danny Latimer et le procès de Joe Miller, qui l'a vu ressortir libre. Alec Hardy et Ellie Miller ont une nouvelle affaire : Patricia Winterman a été violée lors d'une soirée et les premiers éléments indiquent qu'un prédateur sexuel est dans les environs de Broadchurch.

Souvenons nous. 

La première saison de BROADCHURCH qui déboulait sur France 2, énorme succès d'audience, complètement sacrifié par une programmation con comme une pelle, quatre épisodes à la suite. Mais pourquoi nom d'une bite ?!!!! Pourquoi ?!!!

Succès mérité vu le niveau qualitatif stratosphérique de la série. Une saison 2 était commandée dans la foulée et plutôt que de nous proposer une nouvelle anthologie, nouvelle enquête et compteur remis à poil, les show runners faisaient le pari gonflé de nous montrer le traumatisme vécu par une communauté une fois le meurtrier d'enfant découvert, le procès rouvrant au cutter rouillé les plaies encore à vif etc. 

Pari à moitié réussi si l'on en croyait les critique mais que je trouvais quant à moi relevé et validé.

Mais voilà, BROADCHURCH est un joyau, la locomotive de la chaîne ITV, et apparemment elle ne voulait pas en rester là. Une troisième et ultime saison est donc délivrée à nos paupières affamée voire dubitatives.

Je vous l'avoue les filles, je le sentais moyen ce BROADCHURCH 3 et puis j'ai vu le pilote. 

Or donc je me la moule. 

Je vais devoir en rabattre sur mon instinct de sériophile avisé.

Ce pilote est tout simplement splendide. 

Les premières minutes sont un modèle de subtilité et de délicatesse sur un sujet infiniment glauque et glissant : le viol.

Les showrunners cassent le mythe en nous montrant une victime normale, et non une bimbo surgonflée à l'hélium. 

Magnifiquement incarnée par Julie Hesmondhalgh...


 ... Trish est perdue, traumatisée. Son périple éprouvant à l’hôpital, le prélèvement des indices, sont rendus avec une sobriété émouvante et exemplaire ; on pressent ce que l'on savait déjà : BROADCHURCH est une grande série.

BROADCHURCH, en rappelant cette banalité évidente, qu'une agression sexuelle peut arriver à n'importe qui, même à une quinqua somme toute banale, renvoie à ce que le viol a moins à voir avec la sexualité qu'avec le pouvoir et la domination.

Le reste du pilote confirme que l'on est sur les rails de la première saison. 


Le duo Olivia Colman - David Tennant est à nouveau impeccable, toujours dans ce registre doux vachard.

Lui sec et nerveux, elle dans une humanité non négociable mais en s'affranchissant de cette soif du martyr parfois lourdaude de la saison 2. 

On retrouve une grande partie du cast Les Latimer sont maintenant séparés, le révérend Paul Coates peine à remplir son église et tout ce petit monde s'imbrique plus ou moins bien dans l'intrigue principale. C'est là un moindre défaut face à l'humanisme qui se dégage encore de BROADCHURCH, son attention portée aux détails, à ses personnages.

Et son intrigue policière bien troussée itou...

On est là aussi pour ça les aminches. 

Le whodunit ?


Qui a pu faire ça à Trish ?

Comment peut-on faire ça ?

1 commentaires :

  1. Oui ! Moi aussi j'ai trouvé ce premier épisode d'une grande classe, juste, fort et... je ne sais pas quel est exactement le mot, mais j'ai envie de dire "respectueux". Pas eu le temps de voir les autres ensuite, mais je m'y mets très vite !

    Et oui une deuxième fois concernant la saison 2, qui avait effectivement fait un pari risqué, mais tout à son honneur.

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