mercredi 18 mars 2015


Bonjour les aminches. 

Un nouveau phénomène vient d'apparaître dans l'univers des séries. Les gensses en ont soupé, dîné (et un t'i café merci) des saisons à rallonges. 7 ou 8 ans avant d'avoir un dénouement qui a sacrément le temps de renifler du verso vu le délayage du bouzin.

D’où les anthologies. 

Une saison et basto ! Fin de l'histoire, propre et carrée, ou pas, mais une fin. Deux phénoménales séries en sont la parfaite illustration : FARGO et TRUE DETECTIVE. Avec un nouveau synopsis et un casting renouvelé pour la prochaine fournée.

Bine sûr les séries au long cours font encore les belles nuits à venir de la lucarne télévisuelle mais ces anthologies prennent de plus en plus de place et rencontrent un succès grandissant.

Quand la nouvelle que la saison 2 de BROADCHURCH déboulait en début d'année, j'ai aussitôt pensé à une nouvelle affaire, un nouveau meurtre. Kinini !


Ca va spoiler sévère les filles !!!!
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Je répète : des spoils qui peuvent te pendre la tête !
Certain(e) ?

Parce que spoiler la première saison de BROADCHURCH est pire qu'un crime : une faute de goût !


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L'assassin du jeune Danny est sous les verrous et attend son châtiment. Mais il décide de plaider non coupable et d'aller au procès. 

A la consternation de sa toujours femme le Sergent Ellie Miller traumatisée, dont le fils s'est détourné d'elle, Ellie qui se sent incroyablement coupable de n'avoir rien deviné. 

De son côté l'inspecteur Hardy fait appel à elle pour qu'elle l'aide à résoudre les crimes de Sandbrook, cette même affaire qui l'a mené à Broadchurch. 

J'avais beaucoup aimé la première saison de BROADCHURCH, fantastique enquête policière, étude de mœurs d'une petite ville balnéaire anglaise au pied d'une falaise vertigineuse. 

Je me montrai pour le moins circonspect quant à l'utilité d'une suite directe de la première saison qui se suffisait largement à elle même. 



A la vision des deux premiers épisodes de BROADCHURCH two , j'admirais l'audace du show runner mais je trouvais que cela patinait un brin. Le procédural judiciaire me semblait déjà vu, l'acharnement du scénariste envers le sergent Miller qui en prend plein mais alors vraiment plein la tronche, ras la timbale à coup de pelle, me chatouillait le poil.

Saluons ici l'impeccable composition de Olivia Colman aka le sergent Ellie Miller.



Si l'on n'est pas ému par cette femme, c'est qu'on est un lampadaire. Elle élève les yeux rougis et la rage rentrée mêlée de détresse à une belle incandescence. 

Et puis... Le réel savoir faire, les comédiens toujours attachants, cette attention portée à l'humain et ses inconséquences emportent encore l'adhésion. 

Certes cette deuxième saison est moins subtile que la première. Les effets musicaux sont plus appuyés (excellente partition), les effets tout courts et l'on est moins surpris.   

Néanmoins l'enquête menée à Sandbrook, le trauma originel de l'inspecteur Hardy (Alec Docteur Who Tennant nickel), est bien foutue et les deux histoires parallèles se répondent savamment par la grâce d'un montage savant. 

Enfin j'aime beaucoup le dénouement qui nous épargne le cynisme ambiant trop souvent vendu comme la transgression ultime. 

On remonte à la lumière. 

Beau taf, audacieux, touchant, bien écrit et interprété. 

Terriblement anglais quoi...



4 commentaires :

  1. Yop...
    Un p'tit mot en passant sur Broadchurch. Ouaip, ils sont forts, ces anglais, pour raconter des histoires. Parce que bon, la trame de l'intrigue, 1ère ou 2ème saison, on s'en fout un peu, y'a pas trop de génie dans le qui a fait quoi, mais plutôt dans la cohérence causes/ conséquences. Et le découpage est ciselé, les acteurs jouent -je suis tout à fait d'accord sur ton avis sur Miller, qui est excellentissime, mais le coup du lampadaire peut être appliqué à tous, même à ceux qui ne sont pas évidents au départ-, et tout l'intérêt de la série tient dans les interactions entre les personnages.
    C'est du grand art de parvenir à un produit fini aussi abouti dans sa construction, avec des ingrédients de base pas forcément sexys.

    Sinon, vu hier l'avant-dernier de Black Sails... Énorme. Là, pour le coup, y'a tout, les personnages, le decorum, la bande son, les intrigues entremêlées, la montée en puissance, le vent du large et le goût du sel, marin ou sanguin. C'est de la balle.

    Dans un autre style, Vikings, ça reste un bon moment, qui commence dès le générique, que je ne peux m'empêcher de fredonner dans ma barbe. Même si j'ai un peu de mal dans le pseudo-mysticisme qui se dégage de certains épisodes, je l'avoue. Paganisme des hommes du Nord vs Chrétienté, entre Odin et Jésus, on sait qui a pris la croix dans la gueule alors je ne vois pas trop l'intérêt d'entretenir un suspens "théologique". Les affres du moine défroqué et la colère du "druide"-guerrier auraient suffit. Mais ça reste bien, bien agréable à suivre.

    Allez, hop, je vais mater le dernier Walking Dead, parce que normalement, là, ça devrait partir en sucette, déjà. En dépit de quelques épisodes un peu mal dégrossis, cette saison est encore une belle réussite, je n'arrive pas à m'en lasser.

    La bise.
    Samedi, je t'apporte 100 bullets ;)

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    1. Bon... Ok pour WD les derniers épisodes regagnent en tension. Mais cette saison me laisse mitigé... Bon comme tu m'apporte 100 Bullets et que tu m'a l'air de retrouver avec plaisir tes racines normandes je t'amène de mon côté Northlander.

      On Polarise samedi ?

      La bise.

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    2. Ok pour l'échange 100 Bullets/ Northlander.
      Et oui, on polarise, normalement... Ca te laisse 4 jours pour te faire pousser des branchies.

      Je voulais t'envoyer un mail pour caler ton "pré-tiré", mais le mini-squale m'a refilé une mauvaise adresse...

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  2. Ouaip je sais. Beaucoup de lettres pour notre miniami commun. C'est nneon et non pas neon.

    Biz.

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