jeudi 26 mai 2016


Bien le bonjour les filles.

Bon.

La vie d'un blogeur culturel n'est pas toujours facile. Il arrive que l'on doive faire preuve d'une abnégation frôlant le claquage neuronal. 

Remettons les choses en perspective. un nouveau shérif est en ville ! Un nouvel acteur qui rebat les rôles bien définis. Jusque là HBO moulinait des séries de qualité et prenantes. Puis Netflix, juché sur son fier destrier, est descendu de cheval et a tatanné violemment les portes battantes du saloon : "Salut les branleurs, a big kiki is here !"

Ils ont envoyé du bois, genre DEREDEVIL et dans une moindre mesure JESSICA JONES. HOUSE OF CARDS 'videmment, maître étalon, pas toujours finaud mais indéniablement efficace, de la série politique...

Et puis, comment dire, j'sais pas, un coup de fatigue, un rail de coke mal digéré sur un yacht rutilant, les pontes de Netflix se sont relâchés. 


Le HOUSE OF CARDS à la française. Mais vraiment, vraiment, profondément, foutrement à la française. Dans ce que ce terme a de plus cliché et péjoratif.

Putain de dieu, la BOUSE ultime ! Un accident industriel. Le Tchernobyl de la création sérielle. Un cas d'école. 

Déjà un scénario inepte, où le maire de Marseille depuis un quart de siècle joué par Depardieu décide de passer la main, mais de la garder sur le manche quand même et choisit pour ce faire un supposé homme de paille (Benoit Magimel), qui va le planter méchamment. Qui va essayer du moins. 

Remarquez, pourquoi pas ? Mais MARSEILLE ne sait pas choisir et s'en tenir à du politique pur jus, et ajoute à grandes louchées du soap familial sirupeux, à faire passer LES FEUX DE L'AMOUR pour un drame shakespearien.

Dès la première scène où l'on voit Depardieu s'enfiler sa dose de cocaïne (alors qu'on l'imagine plutôt addict au Pastrami) dans les vestiaires du stade Vélodrome, on se dit que là... On tient quelque chose, un truc pas clairement défini, et on assiste, fasciné, au naufrage. 


Les acteurs ne font rien pour écoper. Le nouvel expat' Russe, en quête d'un mieux disant fiscal, n'est pas le pire. Il ne joue pas. Quasi absent, il déroule ses répliques dans une indifférence polie et savamment entretenue. 

Par tronque Magimel, ouch... Et là on se dit : n'est pas Kevin Spacey qui veut, lui qui peut nous faire glisser un personnage nanawakant sévère. Magimel est lui grotesque, moumouté et libidineux. 

La scène de levrette face à la Bonne Mère est l'un des moments les plus, comment dire, génialement gênants de ma carrière de Sériophile. 

Il faut dire que le dialoguiste est atteint d'un grave syndrome de la Tourette et aligne les dialogues vulgaires, Les Grosses Têtes sont un salon de thé Victorien en comparaison.


La classe. Ce n'est pas facile d'être du gravier...


Bon...

Z'avez compris l'idée...

C'est un puits sans fond !

Arrêtons là le massacre les aminches. Une direction d'acteurs inexistante, qui ferait du mariage de Tonton Maurice un candidat à la Palme d'or. Des mouvements de caméras aléatoires, ils ont filmé à pile ou face ou bien..?

Nan les filles si vous voulez de la série politique à la française, dans le noble sens du terme, optez pour BARON NOIR.

Et fuyez MARSEILLE.

La série hein ! 

Pas de blague...


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