samedi 6 février 2016

Sûr qu'il doit s'y sentir comme un rat d'égout dans la fange, l'ami Lemmy, en enfer...

Bien le bonjour les aminches. 
Délaissant les immeubles de vitre réfléchissante et béton armé, les décideurs décident de combattre bedaine et pectoraux flasques en courant après la petite balle aux rebonds paresseux d'un club de squash hype d'une mégapole Etats-Unienne.

Il faut les entendre disserter après la douche, rechaussant leurs Berluti. 

"- Alors, ce nouveau pitch.
- Et bien si l'on associait une flic dure à cuire, bien roulée et d'une intégrité désarmante avec un partenaire ambigu, borderline mais aux méthodes indéniablement efficace.
- Moui. Mentaliste, on peut plus. Écrivain de roman policier non plus...
- Non il faut taper plus haut, plus fort et plus méchant !
- Et ? 
- Le diable. Carrément. Satan. Belzébuth. Lucifer.
- M'a l'air complètement con."

En effet, indéniablement, sur le papier glacé du synopsis, ça a l'air fumeux cette histoire.


Lucifer Morningstar, de son nom complet, a décidé de faire un break. Il en a un peu soupé de damner les damnés et de faire subir les pires sévices à ceux qui l'ont bien cherché.

Et c'est pourquoi Lulu se retrouve à manager distraitement une boite de nuit branchée de Los Angeles (où aurait-il pu bien aller pour insister plus ironiquement ?) et faire des trucs que le Diable ferait s'il se retrouvait sur terre à siroter un verre.


Mais quand l'une de ses, disons, connaissances (Lulu a l'amitié aléatoire) se fait assassiner dans ses bras, il se retrouve à collaborer avec une inspectrice de police. Et il va y prendre goût le bougre.

Oilà, 'oiloù...

C'est certain qu'à la lecture du pitch, on a une envie furieuse de faire un cache col au show-runner avec son gros colon. Et quand on réalise que cette série est inspirée (vaguement) d'un comics de Neil Gaiman...

On aurait donc tort rapport au gros colon. Pour l'instant. 

En effet, les filles, peu importe le scénario de fait, le pilote est suffisamment amusant et caustique pour qu'on y trouve largement son compte. 

Le cast s'en sort très bien. La jolie inspectrice est incarnée avec justesse par la bombasse de service : 


Lauren German dit avec conviction ses répliques et nous fait presque oublier que son rôle a été vu une bonne centaine de fois.

Mais le maousse plus de la série est bien son interprète principal.


Le Gallois Tom Ellis prête sa classe naturelle et son délicieux accent Britton (VO obligatoire les filles) au prince des ténèbres et cabotine juste ce qu'il faut pour nous rendre immédiatement irrésistible cet ange déchu, capable de vous faire confesser vos désirs intimes les plus tordus. Ce qui est appréciable lors d'une investigation criminelle. 

La grande force de LUCIFER est son premier degré. Lulu ne cache jamais sa véritable identité et clame à qui veut l'entendre (et tout le monde l'entend qu'on le veuille ou non) qu’il est Satan, le big boss de l'enfer, en congé sabbatique. Personne ne le croit 'videmment. 

Autant vous le dire d'entrée, les enquêtes ne valent pas triplette, et on s'en carre gentiment le moignon du coupable tout désigné. Mais l'on suit avec un plaisir non dissimulé les péripéties de ce diable de Morningstar, bien servi par des dialogues brillants, une causticité légère et amusante (son aversion assénée des enfants par exemple). 

Le duo fonctionne, ça coulisse, no problem. Lucifer est intrigué par sa jeune acolyte qui résiste à son attraction maléfique et elle a besoin de ses talents particuliers pour dénouer des intrigues simplistes. Heu... Bon en fait elle l'aime bien, tout simplement.

Ce n'est pas non plus la série du siècle les aminches, certains pans secondaires de l'intrigue sont plus convenus et superficiels (les relations familiales de notre jolie policière) et d'autres mériteront une orientation plus subtile (l'envoi d'un ange pour rappeler à Lucifer où est sa place. En bas. Tout en bas).

Mais LUCIFER dégage assez de charme pour que l'on visionne la suite. Le charme durera-t-il toute une saison ? Wait and see.

Mais pour l'instant, le quête de la réponse de Lucifer à LA question -est-il naturellement mauvais où n'est-il que ce Dieu a voulu qu'il soit ?- est assez drôle, sarcastique et pas si conne, finalement, pour qu'on l'accompagne.

2 commentaires :

  1. Hop hop...
    Ça fait un bail, mon Macounet. J'te laisse un post plus pour te faire la bise que pour te dire que je me retrouve dans ton avis, même si je me retrouve dans ton avis :)
    L'est pas mal, ce Lulu, un bon plaisir coupable.

    J'suis agréablement surpris par ailleurs par The Expanse et Colony, j'sais pas si t'as suivi. Et j'ai profiter de la trève des confiseurs pour me regarder les 5 saisons de the Wire, et vraiment, vraiment, c'était top...

    A plus, avec le p'tit squale.

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    1. Coucou naminomyme. 'Tin tu l'as dit ça fait un foutu bail. Alors je te suis sur THE EXPANSE que j'ai trouvé bien troussée et assez addictive.

      Je suis plus dubitatif sur THE COLONY, le pilote m'a laissé froidounet. Alors manque de temps et de motivations mais je ne vais pas insister.

      Allez je te livre mon ressenti intime, ce ne sont pas des n'aliens qui ont envahi. Ça fouette pas mal le twist du genre COLONY.

      Bizkiklak.

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