samedi 1 août 2015

"Mais qu'est ce que..? Où suis je ?
- Bienvenu Mr MicMac. Vous avez eu un accident. 
- Quoi !? Où sont mes papiers et mon téléphone ?
- Vous n'en aurez pas besoin Mic. Je peux vous appeler Mic ? On va bien s'occuper de vous.
- Nan mais qu'est ce qu'est que ce bordelum ? Savez qui je suis moi ! Je travaille pour... J'ai un travail déjà hein ! Vous ne pouvez pas me garder contre mon gré.
- Comme je le disais, bienvenu à Moncul sur Bouzin...

- Coupez ! Bon les gars je le sens pas là. On remballe et on déménage. Zou direction les Staaaaaaaaaaaaaaates. Ça sera tout aussi con mais ça f'ra plus sérieux"

Et voilà les filles comment mettre fin à une carrière prometteuse. Je courais quand même avec un naturel confondant derrière un ballon sur les super 8 tressautant familiaux et ce dès l'âge de 6 ans.
Imaginer le réveil d'un garde champêtre piégé dans un village au fin fond de la Creuse est semble-t-il moins glamour que celui d'un agent du FBOuille en la charmante bourgade de l'Idaho.

J'ai déjà parlé de la série WAYWARD PINES (ici). Je rappelle rapidement l'intrigue : 

L'agent Ethan Burke se réveille à l’hôpital de la petite ville de Wayward Pines après un accident de voiture. Il était sur la trace d'agents disparus, dont sa partenaire (et ancienne maîtresse) Kate,  agents eux même chargés d’enquêter sur un dénommé David Pilcher. 

Ethan va vite se rendre compte que Wayward Pines présentes quelques particularités locales piquantes : un réseau de caméra très dense parcourt la ville (bon, jusque là...) mais aussi l'intérieur des maisons, des restaurants, l'intimité est un concept qui n'existe plus. En outre, on ne peut pas quitter Wayward Pines, elle est ceinturée d'une immense muraille électrifiée, pas moyen non plus de contacter l'extérieur... Ethan est coincé.

Pendant ce temps, sa femme et son fils partent à sa recherche et se rapprochent dangereusement de Wayward Pines.

Dans mon précédent post, je soulignais le coté intriguant du truc à défaut d'une réelle qualité et je craignais une série qui part en grenouille sans réel dénouement et explications claires. J'allais même jusqu'à souhaiter une catastrophe audiencière pour précipiter la grande explication du pourquoi du Comanche.

Et bien... Je n'ai pas été déçu. des audiences en capilotade et une révélation finale dès le 5ème épisode. Je vais vous poser, à cette endroit de mon analyse, mon fameux coup de "Jamais content !".

Toute la série tenait par ce mystère, cette tension (enfin tension.... Disons plutôt tensionounette), ce décalage. Dès que l'on sait le qu'est ce qu'est Wayward Pines, la série perd le peu d’intérêt qu'elle avait jusque là. 

On enquille ensuite 5 derniers épisodes (elle ne sera pas renouvelée) sans véritable enjeu. 

Ensuite WP ne sait pas quel ton adopter : l'ambiance Twin Peaksienne (on est à des années lumières de la série de Lynch) ou le drama familial casse berlingots...

Les acteurs semblent peu concernés à commencer par le premier d'entre eux : 



On l'a vu nettement meilleur Matt Dillon. Il doit se demander ce qu'il a bien pu faire pour sombrer de Coppola à M Night Shyamalan qui a réalisé le pilote et quelques autres. 

Il a du mal à faire ressentir le vertige vertigineux qui saisit l'honnête homme quand il comprend la finalité de Wayward Pines.

Bon...

On twiste les filles ?

On s'aventure gaillardement dans le territoire spongieux et glissant du spoiler qui tache ?



Bien... 

Or donc les aminches. 

Il était une fois... L'Homo sapiens, l'espèce qui impacte le plus son environnement. Et pas en bien. Mais voilà Dame Nature, Gaïa, Ginette, quelque soit le nom qu'on lui donne, décide qu'elle en a plein ce qui ne devrait pas se remplir et rester bouché. 

Elle réagit et impacte en retour le Crado Sapiens. 

Comment ? En modifiant notre ADN. De façon subtile mais certaine.

Déjà ça fouette sa misère pas mal quand même. 

Ce qui fait que nous évoluons lentement et finirons par devenir des saloperies agiles, véloces et affamées, des aberrations, les Abbies :


Un Abbies. Ou un trader. Au choix...

Un homme et un seul s'est rendu compte de l'inexorable vengeance de Ginette Nature. Le fameux David Pilcher : 



Toby Jones dans "Mais qu'est ce que je fous là ?"
Il essaye bien de prévenir ses contemporains mais rien n'y fait. Bizarrement, il ne montre pas ses travaux à d'autres généticiens pour qu'ils constatent de visu le remodelage de notre ADN... Nan il préfèrent faire des conférences dans des amphis de provinces et des séances de dédicaces dans des librairies.
Et puis David, un jour qu'il en a plein lui aussi, décide que c'est marre, il va sauver le monde sans lui demander son avis. Il a un plan. LE PLAN. 

Tenez vous les aminches. C'est du lourd. En plus d'être un généticien de premier plan, David a mis au point la cryogénie Findus sans risque. Il ne sauve pas le monde mais l'humanité. Enfin un échantillon. 

Wayward Pines est tout ce qui reste du monde tel qu'on l'a connu sur une planète désormais au main des Abbies qui gambadent dans les forêts, cherchant de la tripaille en hululant

Nous sommes en 4028 les aminches. Wayward Pines est le dernier bastion de la civilisation dans un monde où la nature a repris tous ses droits, où les Abbies représentent le sommet incontesté de la chaîne alimentaire (d'où la clôture électrifiée). 

Pfiout... Ce qui me laisse le plus rêveur, c'est que pour ce mec, le must de la civilisation humaine c'est un village routier de l'Idaho. 

Enfin de la civilisation... Américaine déjà. Nord Américaine pour être plus précis. Blanche de surcroît parce que si l'on aperçoit un Black, les Asiatiques, les Latinos ne font pas partis des élus. 

Ha ben oui, parce que David Pilcher choisissait qui devait se retrouver au frigo. Sa sélection est un modèle de nanawak aléatoirement con. Un comptable, un spécialiste en explosif etc. Il ne leur demande pas leur avis, il les enlève et zou congélo. 

Ils sont un brin fumasses quand il les réveille. Ils ne comprennent pas qu'un type à face de batracien les ait arrachés à leur famille, leurs amis, leurs amours pour perpétrer la race humaine au sein d'une ville moyenne moche comme un cul.

Pour parer à ce genre de déconvenue, David Pilcher décide après la cata du premier réveil de préparer les esprits et donc de ne pas dire à tout le monde ce qu'il en est. Tout le monde croit encore être en 2014 et certains veulent sortir. Merde on se fait chier à Wayward Pines !

David Pilcher se comporte tel un démiurge tout puissant, ivre de pouvoir et sûr de son bon droit. Il régente son petit royaume grâce à une armée fournie de volontaires parfaitement au courant de la situation.

Hum... I beg your sorry. Pourquoi ne pas se contenter de volontaires et laisser les autres tranquillou ? On ne sait. Problématique égarée dans la distorsion du script au jus de flan. 

L'acteur Toby Jones est plutôt juste d'habitude (il a incarné un très bon Truman Capote) mais il est a peu prés aussi crédible en savant fou mégalo que Calogéro en chanteur hardcore. 

Je vous parle un peu du reste du casting ? 

Le fiston, Ethan Burke junior est joué par Charlie "paralysie faciale sévère" Tahan: 


Rayer la mention inutile :
- J'ai mal à mon genou
- 4028 sans déconner ?

-  J'ai raté mon orientation professionnelle
- Je suis en état de mort cérébrale
- Quel script à la con !



En fait le seul qui s'en sort à peu près est le shérif de Wayward Pines, l'homme de main de Pilcher. Terrence "je cabotine à mort" Howard : 



Très bon dans le suave et barré mais comme il calanche au bout du 4ème épisode...

J'aimais bien, au début, l'infirmière flippante et garce, la sœur de David Pilcher. Pam :



Mais comme elle devient gentille en une scène. Faut pas rater le cochon les filles, une seconde avant c'est Eleana Ceaucescu scalpel et bistouri, une seconde après : I made a dream et fais le bisou, FAIS LE BISOU.

Véridique. Jamais vu ça. Totalement inédit. 

Bon arrêtons là les aminches, ma Bousawardalist gonfle doucement. 

Voulez du barré mais tout en contrôle, de la bonne série intrigante ? 

Tentez une pièce sur celle là les filles : 



Mais ça... C'est un autre post.

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