mercredi 29 avril 2015


Mon premier est un ancien réalisateur, star du blockbuster, aspirateur de dollar.

Mon second est un amateur de twist final, censé te retourner le sloub et te laisser à walp, glaglatant dans la neige. 

Mon troisième crée des films qui ne s'apprécient qu'une fois.

Et mon tout est devenu un ringard, en perte de souffle, cherchant son deuxième en supervisant une série gloubiboulguesque, piochant de ci de là...

Mesdamessieurs M Night Shamali, Shyalo, Shamllo. Merde ! Le réal de SIXIEME SENS ok. 



M Night Shamallow. 

Fini le bon vieux temps où M Night se prenait pour le Hitch, à faire un caméo dans ses films, se prenant pour le Kubrick's cube du nouveau siècle. Il enchaîne désormais consciencieusement les bonnes grosses bousasses et les bides qui vont de pair.

Et v'la ti pas qu'il nous flanque un pilote dans les mirettes.

L'agent spécial des services secrets US Ethan Burke, incarné par le juste mais sans se forcer Matt Dillon,...


... se réveille passablement amoché dans une forêt voisine de la petite bourgade de l'Idaho, Wayward Pines. Après s’être écroulé dans un coffee shop, il se réveille dans un hôpital et dans les mains de la bienveillante flippante infirmière du coin. 

Ethan va vite se rendre compte de plusieurs trucs. Ça ne tourne pas rond à Wayward Pines. Sa collègue (et ancienne liaison amoureuse) qu'il devait retrouver (c'était là le but de sa mission qui l'a menée dans ce coin verdoyant) habite désormais Wayward Pines, a vieilli de plusieurs années alors qu'il était avec elle il y a seulement quelques semaines. Et surtout, surtout, on ne peut pas quitter Wayward Pines. Pas moyen...


Il connait ses classiques l'ami Shamaloo. Une pincée du PRISONNIER, la série mythique pour le lieu enfermant et paranoïde, tout le monde surveille tout le monde sans espoir de fuite. Qui est numéro 1 ? WP n'en rajoute point trop dans le décalé angoissant, hormis la nurse tout de blanc vêtue de la clinique, mention spéciale... Et la sentence assénée, énigmatique "il n'y pas de criquets à Wayward Pines", les stridulations de ces derniers sont émises depuis des mini haut parleurs disposés dans les buissons, ambiance...

Une bonne tranche de LOST pour l'atmosphère mystérieuse, le climax d’énigmes s'empilant gentiment. WAYWARD PINES y va plutôt mollo de ce côté là et c'est tant mieux. Le surnaturel n'est pas trop présent, hormis la distorsion temporelle mentionnée plus haut : le temps semble s’écouler plus vite à Wayward Pines.

Mais la référence écrasante, tel un 36 tonnes hors de contrôle, un Sumotori boulimique, est bien celle là  : 



Le semblable trou perdu, la même nature majestueuse, un brin hostile et des habitants pareillement étranges, certains alliés, d'autres moins aimables. 

Shamallow multiplie les clin d’œils, pas des plus subtils, il est fan l'on s'en doute. 

Bon...

... Et bien...

Bizarrement, le pilote fonctionne plutôt bien et se regarde avec un coupable plaisir. L'on suit avec une certaine affection teintée de dodelinements amusés de la caboche les pérégrinations de l'agent spécial jusqu'au dénouement un poil prévisible.

L'on en vient à souhaiter une catastrophe audiencière pour que les saisons ne se multiplient pas tels des petits pains Jésuphiés. M Night Shyamalan nous a jusqu'à présent proposé des fins propres et carrées à défaut d'être toujours convaincantes. Et s'il l'on veut un final (surprenant pourquoi pas) qui tienne la ligne blanche... Si l'on pouvait éviter les questions irrésolues (une bonne centaine dans LOST)... Ce serait sympa merci.

Espérer l’échec plutôt que souhaiter le retour du succès ? 

Dans quel monde on vit les aminches ! 


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