vendredi 8 mai 2015


Bonjour les aminches.

La période est charnière pour les sériophages. Les séries ayant pignon sur peloche, les institutionnelles, déroulent leur season finale avant que l'on enquille sur les séries plus "légère" (ça se discute), plus officieuses, celles qui annoncent l'été...

Les fins de saisons s'accumulent.

Spoil... Spoil...
...

Du spoiler qui crunche, qui entartre, et qui laisse de grandes traînées brunâtres sur la baignoire de nos synapses mémorielles ('tin on dirait du Thiefaine !)

...


Avant de passer à notre couple présidentiel préféré glamour de crapules, un mot sur la bonne surprise de ces derniers mois. 


Je ne suis pas toujours preneur des Créations originales Canal + mais ils tentent du moins et LE BUREAU DES LÉGENDES fait incontestablement parti des réussites du braining storm caféiné des geeks canalplusiens tel que que je l'imagine (à base de blagues ultra référencées, de café froid et de discrètes lignes de coke ?).

Un casting pile poil, un tempo qui monte en tension, un côté documentaire point trop lourdingue. Les quelques réserves que j'avais initialement finissent par s'estomper. La jeune espionne envoyée en Iran, avec sa voix enfantine et son air ahuri, joue de sa naïveté apparente et aura un rôle clé pour la saison 2 on peut le penser. 

Et Léa Drucker...


... Dont je trouvais le rôle un peu léger finit par dévoiler une partition plus profonde qu'il ne semblait...

Pas à dire, bonne série, bon boulot !

Mais revenons à nos aigles, ceux qui fondent sur les moutons paissant l'herbe verdoyante, qui ouvrent grand leurs serres pour ne plus lâcher les électeurs.


Les Underwood, à la Maison Blanche. Frank qui s'assoit enfin dans le fauteuil de cuir patiné et Claire qui insinue sa silhouette sinueuse dans les couloirs du palais, profitant sans vergogne du pouvoir de son mari.

L'on pouvait craindre une baisse de tension de HOUSE OF CARDS, une fois la conquête achevée. Le réjouissant, et franchement dégueulasse quand même, jeu de massacre mené par Frank et Claire pour atteindre le but ultime a occupé les deux premières saisons. le pouvoir c'est bien beau mais pour en faire quoi ?

Deux mots. 

Seulement.

LE CONSERVER.

Frank n'a pas été élu. Il est arrivé à la fonction suprême sans passer par les fourches velues des isoloirs et ça le ronge. Il veut profiter Frank. Le problème est qu'il est un président impopulaire, Bush fiston à la fin de son deuxième mandat. En pire. Hollande dans deux ans. Voyez ? 

C'est pas gagné...

Mais il a quelques atouts. 

Premièrement, aucuns scrupules. Vraiment aucuns. Comme tout bon politicien ? Pour sûr, mais un brin moins encore. Il a le même niveau de scrupule que Staline quand il écrasait une fourmilière.

Deuxièmement, il est marié. A une femme remarquable. C'est à dire que l'on remarque mais sans être vraiment "digne" d'être remarquée : Claire Underwood.


Claire Underwood est la star de cette saison , son pivot. Le mystère autour duquel vont tourner les scénaristes. Et c'est une très bonne idée. Tout d'abord Robin Wright est magnifique, d'une beauté classique et réfrigérante. Une Lady Mac Beth toatlement larguée en fin de saison, ses ambitions en capilotade, au service d'un mari tyrannique.

Robin livre une composition subtile, elle tient joliment la note entre une femme monstrueuse mais que l'on sent aussi en quête de rédemption. Elle illustre parfaitement la complexité de la psyché humaine, enfin de certaines... C'est le bordelum la haut  quoi !

Comme le fait remarquer l’écrivain Tom Yates, engagé par un Frank Underwood en quête d'un livre hagiographique, Thomas Yates véritable détonateur de la faille sismique écartant les deux moitiés présidentielles : 

"Je préfère imaginer celle que vous pourriez être plutôt que vous connaitre réellement".

Frank et Claire que l'on croyait cimentés par une ambition commune, une implacabilité partagée et de lourds secrets sanglants vont s'éloigner. Enfin surtout elle. Leurs regards ne sont plus parallèles .


L'on voit les cheveux de Frank blanchir, l'on assiste à la perplexité de Kevin Spacey, son incapacité à percer l’énigme de sa femme.

Plus que par les intrigues, les stratégies politiciennes 

-où l'on voit que l'on peut très bien se présenter et être en passe de l'emporter alors que l'on a tout foiré dans son mandat. François, Nico tout les cauchemars sont permis-

HOC emporte notre conviction par cette insondable imprévisibilité humaine. 

Une chose est certaine cependant. Frank Underwood est au delà de toute rédemption : 


La quatrième saison (car il y en aura une) narrera les primaires et l'élection, future saison qui télescopera la vraie élection dans la vraie vie.

Seront-ils au niveau des vraies enculeries du barnum Washingtonien qui se profile ? 

Wait and see...

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