mardi 24 mars 2015


Le président se tient devant la véranda. Les portes fenêtres aussi grandes que l'arche d'un pont levis. Il se remémore ce que le vieux lui avait dit dans le temps jadis. Le vieux. Le premier du parti à avoir posé son vaste cul sur le Fauteuil. 

"Souviens toi mon bon F... Conquérir ce n'est rien. Mais savoir que faire de sa conquête  ; là est ce foutu nœud gordien !"

'Tin de sentence à la con ! N’empêche qu'il avait raison ce vieux fripon fripé.


Bien le bonjour Mesdamessieurs. 

Bienvenu(e)s sur les parquets cirés, les marbres immaculés et dans les costumes sur mesure. Dans le monde de Frank Underwood. 

J'ai déjà mentionné tout le bien que je pensais de HOUSE OF CARDS. La série politique initiée par David Fincher. L'une des séries à la mise en scène la plus soyeuse. Froide, cruelle et cynique.

Mais avant d'aller plus loin...


Va y avoir du spoiler craquant gourmand les aminches. Ça va cruncher méchamment !

...

...

Nous avions laissé Frank Underwood dans le bureau présidentiel, arrivé au pouvoir suprême sans passer par les fourches aléatoires de l'élection.

Imp(la)eccablement épaulée par sa femme superbe et glaciale, le couple démoniaque y est enfin ! Frank a éliminé systématiquement ses concurrents, certains physiquement.

Logiquement la série aurait pu s'arrêter là. C'est pourquoi l'annonce de la saison 3 laissait présager le pire...

Entendons nous bien les filles. J'aime beaucoup HOC. Mais ce n'est pas easy visionning. Loin de là. La saison 2 complexifiée, parfois jusqu'au ridicule, était déjà ardue. En outre la réussite étincelante de Frankie et Claire mettait à mal mon désir de justice immanente. 

Et puis...

Ce début saison 3 réussi. 

Tu les a les clés de la baraque Frank. Tu es président et tu ne peux plus tripatouiller comme avant. Déjà tu es exposé comme jamais, tu es scruté en permanence et tu ne peux plus t'égailler joyeusement dans le marigot poisseux. 

En outre, ceux que tu côtoies ne sont pas non plus des plumitifs innocents. Les Underwood rencontrent de la résistance et ils ne sont pas habitués.

Mention spéciale à Viktor Petrov, président réfrigérant de la Sainte Russie, auquel Lars Mikkelsen prête sa silhouette décharnée, ses traits acérés et son talent.

Grand frère de Madds, le Lecter de la série HANNIBAL. Le talent serait-il génétique ?
Il est excellent Lars et voir ce Poutinalias jouer au matou matois avec les souris Underwood est un bon moment. 

En bonus : un caméo (réussi) des vraies Pussy Riots qui a dû mettre en joie le véritable occupant du Kremlin.



Frank a fort à faire avec sa côte de popularité aux tréfonds, avec ses alliés turbulents et anxieux, une opposition humant le vent, sa femme lasse de jouer les complices attentionnées...

'Tin attends...

... Quand on y pense...

L'Elysée devrait demander des droits d'auteurs !

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