samedi 17 juin 2017



Dans l'espace, personne ne nous entend soupirer...

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Bien le bonjour les aminches.

Oui... je sais. Le tempo de mes post se fait plus languissant et j'accumule un retard certain.

Quid de la fin magistrale de LEFTOVERS, qui permet de cocher toutes les entrées d'un dictionnaire de superlatifs. Et THE AMERICANS effarante de régularité dans l'excellence. Ou bien encore LE BUREAU DES LÉGENDES, meilleure série française en activité (ou non ?) et pas loin des meilleures séries tout court.

J'ai mieux à faire. 

Un long cri qui monte des tréfonds de mon fonfond : qu'est ce que c'est que cette gnagnalienerie !?



Souvenons nous les filles. 

1979.

Georges Lucas venait de pulvériser le box office mondial. La Fox, envieuse, décide de miser sur un petit nouveau pour lui pondre son hit cosmique. Et la ponte, Ridely Scott, il connaît. 


L'ami Scott fort de son succès artistique et critique (à défaut d'être commercial) de son premier film DUELLISTES (plutôt bon) a cependant saisi un concept fondamental : l'espace n'est pas convivial !



Je suis un grand fan de la saga. Le premier est un modèle du genre. Il a très peu vieilli (hors les écrans Atari) et reste une sommet de tension horrifique.

Les trois films suivants ne démériteront pas (surtout le troisième, çui de Fincher, mal aimé mais que j'apprécie particulièrement).


Seulement voilà. 

Papy Ridley ne veut pas d'un destin à la Lucas, il ne veut pas passer la main et la remet sur sa saga. Par la bande d'abord, avec un vrai faux mais finalement vrai préquel : 



Pas terrible... Déjà...

Puis, après avoir sabordé consciencieusement le projet ALIEN 5 de Neil Blomkampt (réal du très chouette DISTRICT 5 et du naze ELIZIUM), Scott remet la combi avec un véritable préquel, suite directe de PROMETHEUS et explication définitive du pourquoi du comment du xénomorphe.



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ALIEN COVENANT  se situe 10 après PROMETHEUS. 

Je rappelle rapido le pictch prométhéen, passque j'suis un gars plutôt sympa: 

David est un androïde qui explore une planète extra-terrestre avec ses amis en appuyant sur tout ce qu’il trouve quand soudain, il découvre du liquide noir. Taquin, il décide d’en faire boire à ses amis, qui du coup, des fois meurent, des fois se transforment en zombies, et des fois accouchent d’un poulpe, pif pouf, puis produisent un croisement entre un alien et Flipper. Finalement, la seule survivante, Elizabeth Shaw, lui pardonne ses plaisanteries avant de l’emmener avec elle à bord d’un vaisseau trouvé sur place pour aller saluer les créateurs du liquide noir.
(cf blog de l'Odieux Connard)

La première scène d'ALIEN CONVENANT nous montre la rencontre entre David l'androïde et son créateur Peter Weyland. Déjà l'on sent poindre chez David une légère touche de sociopathie grandiloquente, à faire passer Pol Pot pour un marchand de jouet. 

A ce moment du film, déjà, trois remarques : 

1/ Le Weyland n'a pas lu assez attentivement Isaac Asimov et ses trois lois de la robotique.
2 / Que je te lui reformate le disque dur bien profond au David
3/ Et non cette dernière phrase n'a rien de sexuelle même si le David en question est incarné par Michael Fassbender.



Retour au présent.

Enfin 10 ans post PROMETHEUS. 

Le Covenant, vaisseau spatial, ras les cales de colons congelés, de fœtus surgelés et d'un équipage cryogénisé, fend majestueusement l'espace, se dirigeant vers une planète sélectionnée pour que l'humain puisse y mettre sa zone et la saccager tranquilou. 

Le Covenant est piloté par une intelligence artificielle Mother (la même que l'on retrouvera dans ALIEN LE 8ème PASSAGER)  et Walter version 2.0 de David. 

Fassbender again.

Patatroche ! La couille ! Une tempête solaire endommage gravement le Covenant et l'équipage est réveillé en urgence. Un réveil brutal. Le capitaine meurt grillé comme une merguez oubliée au mois d’août.

L'héroïne, Daniels, mais que l'on appellera Replay...



... Est tristoune, c'est son chéri qui a fini en charbon de bois.

Tout l'équipage est composé de couples. 

ON NE CONFIE PAS A DES COUPLES LE COMMANDEMENT D'UN VAISSEAU.

In the Navy en tout cas. 

Il peut arriver que cela entraîne des décisions irrationnelles et des dysfonctionnements graves. M'enfin...

Bon. 

Le second, que je nommerai Raoul, après un discours de motivation d'une rare pauvreté... 

"Bon ben voilà, ahem... c'est que... Allez, c'est pas le tout..."

... Refuse à son équipage de se recueillir cinq minutes pour leur défunt pacha. Pour bien montrer que l'est con comme une enclume le mec. 

Ce sera un peu une constante dans cet ALIEN, la subtilité éléphantesque de Ridley Scott.

Pendant cette panne, le Covenant reçoit un message d'origine humaine, une chanson, provenant d'une planète non connue, non répertoriée mais qui répond aux prérequis pour une vie humaine épanouie. 

Ni une, ni deux, ni trois, ni même quatre, vamos ! L’équipage déroute le Covenant. Après cette décision que je qualifierais d'hasardeuse car j'aime bien euphémiser parfois, le Covenant se met en orbite et une bonne partie de la fine équipe (dont Daniels toujours chiffon et Walter) atterrit et le film décolle, dans le nanawak spectaculaire.

Le pied sur une nouvelle planète. Inconnue. Atmosphère respirable mais potentiellement hostile. Un accessoire en ces circonstances est indispensable, absolument incontournable.

La casquette.

A rabats.



Et encore, on évite les tongs et les shorts hawaïens, les Beach Boys en fond musical.

Z'ont du zapper les cours d'histoires et les maladies apportées dans les soutes des caravelles débarquant au Nouveau Monde. Sur la même planète. Dans le même système solaire !

Ici, pas un gant, un masque à gaz, chirurgical. rien. Nada. Peau de zob.

Après la casquette, l'autre idée du siècle. 

Les groupes de un.

"Bon les bleus bites ! On est peut-être dans une zone inamicale. Qu'est-ce-qu'on fait ?
- On se sépare chef !
- C'est bien les gars. On est beaux ! On est bleus ! On est cons...
- Comme des bites !!
- Braves petits !".

Premier groupe de un : la navette ayant subi une avarie la pilote reste pour réparer. Admettons. Mais on ne lui laisse pas une casquette ? Non ? Non.

Youkaïdi Youkaïda !

La scientifique et médecin du groupe propose de faire des prélèvements, vérifier l'eau, toussa toussa. J'aurais tendance à penser qu'il fallait commencer par là mais c'est surement la clim qui me bouffe du neurone.

Deuxième groupe de un. Pas tutafait. Comme il s'agit de la copine de captain neuneu, il lui refile un gars. A casquette itou. Trop serrée la casquette, ça lui bloque la comprenette. Tandis que sa collègue prélève, il décide de s'éloigner (deuxième et troisième groupes de un) pour fumer, pisser un bol et déposer une pêche. 

Pile sur de gros champipi rebondis qui libèrent des spores qui vont se loger direct dans le cervelet du type. 

Pendant ce temps, les autres remontent à la source du signal et tombe sur le vaisseau des ingénieurs qu’empruntent Shaw et David à la fin de PROMOTHEUS.

Oh mais dis moi... On dirait des champipis bien dégueux. Et si j'allais grattouiller pour voir et respirer à plein poumons juste au dessus. Hum..?

Darwin a raté un truc sur l'Evolution ou bien ? Mal barrée l'espèce humaine. On se dit en plus qu'ils ont été castés, l'équipage. La fine fleur de l’exploration spatiale.

Deux n'infectés. 

Le premier, à peine soulagé de son caca, se sent patraque. La médecin le ramène fissa à la navette. Le gars craque. Enfin sa colonne vertébrale craque. Un jeune xénomorphe foufou s'extirpe et se rue sur tout ce qui respire et il rue fort bien le bougre. La pilote paniquée, après avoir vu la médecin se faire boulotter la jugulaire, essaye de le dézinguer, le rate et tire là où il ne faut pas...

La navette explose. 

Bien.

C'est balot.

Sont bloqués maintenant sur la planète. Car une tempête se profile et empêche le Covenant de se poser. Une navette pourrait passer. Mais pas le Covenant. 

Pourquoi ?

Fait pas chier.

Ok.

Z'ont qu'à envoyer une deuxième navette, remarque...

...

...

Les filles, je ne sais si vous avez déjà éprouvé ce sentiment : si l'on songe à un film différent que celui que l'on regarde, ce n'est pas à l'avantage de celui qui est à l’écran.







"Rose tu as bien retenu ce que je t'ai dit à propos des chaloupes ?
- Oui oui. Y en a plusieurs quand même ?
- Bien sûr mais il n'y a en pas assez pour tout le monde.
- Il y en a plus d'une quand même ?
- 'Videmment, on n'est pas totalement abrutis non plus."









Le Covenant. Imposante nef spatiale. Une arche de Noé contrariée. 2000 colons. Le must de la technologie. 

Mais une seule navette !

Captain Raoul est sous le choc. Replay s’accroche. Walter assure le coup. Le deuxième n'infecté, çui accro à la grattouille fongique, accouche à son tour de son xénomorphe. 

C'EST LA MERDE !

Avec çui qui a survécu à l’explosion de la navette (coriace ces saloperies !) ça décanne sévère. Walter y laisse une main en sauvant Daniels. 

PIF PAF POUF ! Un gonz à capuche envoie une fusée éclairante et souffle dans une trompette. Les xénomorphes, face à cette agression inqualifiable, filent à travers champs et les survivants suivent leur sauveur, hébétés. 

David (car c'est lui) blond, coupe à la surfeur, les mène dans une immense forteresse, traversant un interminable charnier, un champs de cadavres sans fin.

Tout le monde installé, on papote, on fait connaissance. En attendant de rétablir la com avec le Covenant, com' bloquée par la tempête qui fait rage. 

"Alors d'où venez vous ?
-Du transport spatial Covenant. Rempli de 2000 colons.
- 2000 colons ? La cage thoracique intacte ? Miam Miam Glop !"

Le haussement de sourcil de Fassbender à ce moment là. Son sourire en coin. Du grand art.

Fassbender est un putain d'acteur et sa prestation est le seul intérêt du film. Acteur talentueux aux derniers choix discutables...

Et puis...

La fameuse scène du pipeau.

Walter et David se font face. David a pris le temps de se couper les cheveux. il a le logiciel Dessanges Pro Pentium Inside. Il a la même coupe que Walter. La même. Il a pris soin de se faire une couleur aussi. Ils se ressemblent désormais comme deux gouttes de sang. 

MAIS OU PAPY RIDLEY VEUT-IL EN VENIR ?????

Lala, on se demande...

En attendant cette touffue révélation, Walter veut des explications sur le bouzin ambiant. David lui propose plutôt de... Jouer de la flûte.



Certains critiques s'extasièrent de l'audace crypto gay de cette séquence. Genre Ben Hur et Messala pour ceux qui connaissent.

Moui...

Cryotgay avec soi même. Crypto narcisso pervers oui. Si on est encore obligé de crypter plus de 50 ans après Ben Hur...

Et si l'on prenait cette scène littéralement. 

JE TE JOUE DE LA FLÛTE !

Ne crois pas un mot de ce que je te dis. 

Les restes de l'équipage se morfondent. Et le lieutenant Raoulette lance cette réplique extraordinaire. 

"Je vais prendre une douche".

Sans déconner !?






" Je vous ai rappelé les règles de bases à respecter si l'on veut survivre dans un film d'horreur. 
- Mais on peut prendre une douche ?

...

- Tu as vu PSYCHOSE ?
- Ben oui. Sinon ? La douche ? On peut ?"





C'est là que j'ai basculé. 

Pris fait fait et cause pour le xénomorphe. Vas y Alan, bouffe tout ce qui dépasse. 

A ce niveau de bêtise, franchement...

Et hop au fait. Quatrième groupe de un.

Après les aminches, c'est un feu de Bengale, les JO de la connerie.

Capitaine en carton part seul (cinquième groupe de un) chercher la droguée du Tahiti douche. La retrouve. En deux. La tête qui flotte dans un joli bassin et le corps qui convulse à côté.

Et surtout assiste à un câlin compromettant entre David et le xénomophe taquin.

Après lui avoir cartouché la tronche (au xénomorphe) -oui il peut survivre à une explosion de navette mais point à un coup de tromblon bien placé- il demande à David quelques explications.

"Suis moi Raoul. Là, jusqu'aux œufs velus. Ça te dirait de regarder à l'intérieur. Regardes ! L’œuf s'ouvre. Il y a un truc gluant qui palpite. Tu veux pas t'approcher encore. Là... On ne bouge plus et..."



Je tiens à m'excuser auprès des enclumes qui peuvent se sentir légitimement blessées de ma remarque précédente. 

David est THE sociopathe. Il est revenu sur la planète des Ingénieurs et leur a balancé leurs armes biologiques sur la tronche. Les Xénomorphes subséquents ont tout éradiqué, détruit tout ce qui était vivant et sont retournés à l'état de spore. Attendant...

Spore + être vivants = Xénomorphe puis retour au spore.

David améliore le schéma.

Oeuf + être humain = Face Hugger qui l'incube. Puis Bébé n'alien explose le bide de son hôte et va finir sa croissance un peu plus loin.

Je trouve surtout qu'il le rallonge et le complique mais ce doit être le pop corn qui...

Captain neuneu se réveille, et meurt, le bide implosé.

Et là...

Quand on croyait avoir touché le fond. 


Ridley a trouvé une pelle.

Une scène comment dire...

Le bébé n'alien, juché sur ses petites papates qui suit les mouvements de David son créateur. 

Et on bouge les bras à gauche et on bouge les bras à droite. 

Toutouyoutou toutouyoutou !!!

...

Bon...

je vais conclure ce (trop) long post. 

David et walter se fightent, 'videmment. 

David trouve le temps en cinq minutes de : 

  1. Tuer Walter
  2. Le déshabiller
  3. Mettre ses vêtements
  4. Se couper la main
Prendre sa place dans le Covenant. 'Tain on l'avait vu venir... Et bien... Depuis la flûte...

Une simili navette a pu braver la tempête et ramener Daniels, Walter et un autre n'infecté qui livrera son paquet cadeau, là haut, dans les coursives du Covenant.

Le n'alien met sa misère. il tue un couple...

...

...

... Dans la douche.

PUTAAAAAAAAAAAAAAAAAAIN !!!!

N'Alien finira dans l'espace.

Illustration parfaite du paradigme qui veut que plus ton budget effets spéciaux s'envole, plus la technologie progresse ; plus ton inventivité s'évapore. Là où le premier Alien, en nous privant de sa vision, faisait monter l'insoutenable, COVENANT nous en balance à tous les coins et recoins...

Daniels comprend trop tard que David a switché avec Walter, elle est cryogénisée avant de pouvoir réagir.

En attendant, David peut coolos déambuler dans le Covenant, songeant à toutes ces explosion thoraciques à venir.  

Vertige de la Création d'un androïde qui veut dépasser son créateur, a développé une haine pathologique envers la race humaine (et encore, il a été créé après Hanouna) et se prend pour Dieu. 

Enfin, c'est l'idée...



Voilà à quoi David doit penser en régurgitant des fœtus de n'aliens... 

Ha oui. Pardon . 

Cinq minutes pour : 
  1. Tuer Walter
  2. Le déshabiller
  3. Mettre ses vêtements
  4. Se couper la main. 
  5. Ingurgiter des fœtus trop mignons.
... qui logent pile poil dans les logements prévus pour les fœtus humains. 

L'est pas belle la life...

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