mardi 25 octobre 2016


"Qui aurait cru qu'un Noir dans un sweat à capuche serait un héros ?"

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Yop hop hop les aminches. 

Bienvenue à vous dans la soul Harlem des années 70. 

Pardon ?

Ce ne sont pas les seventies.. ?

Salutation les filles. 

Netflix continue son odyssée héroïque des méta humains bétonnées, les super héros de banlieue, qui ne pirouettent pas en lançant des lasers. Ceux qui se coltinent les affaires poisseuses, au plus près du caniveau. Après Dardedevil, après Jessica Jones et avant Iron Fist (et le premier qui me dit qu'il a déjà vu le film mais que cela se passait dans un garage avec un mec Iron Membré...), nous voilà donc Luke Cage. 


Et la première grosse bonne idée de Netflix fut de revoir le look du personnage et d'en faire un banal urbain streetwear. Car le collant bleu nuit moule paquet et les gros chaînons en guise de ceinture, c'est comment dire... On dirait un choriste disco crypto gay d'une troupe de comédie musicale à Broadway. 

Luke Cage. 


Imperméable aux balles, semblables à des œufs aux plat sur du téflon tout neuf, d'une force herculéenne. 

Le petit dernier de Netflix s'inscrit-t-elle dans la flamboyance de la première saison de Daredevil ou bien confirme-t-elle la lente dégradation depuis la saison 2 du même nom ?

Et bien...

J'aime bien LUKE CAGE. Comme j'avais bien aimé JESSICA JONES mais je ne peux m'empêcher de ressentir un gout de "sontpasfoulés" ou  "toussapourssa". 

Mais insistons d'aborde sur les points positifs. 


Mike Colter dans le rôle titre est vraiment bon. Charmeur, faisant bien ressentir le poids que constituent ses super capacités. Serait bien resté peinard à lire du Chester Himes (excellent choix !). Le héros malgré lui, vu mille fois mais il s'en sort très bien. 

Il évolue dans une ambiance bien rendue, de Blacksploitation mise au goût du jour. Jouant finement des codes du film de black et s'appuyant sur une BO qui déchire quand même pas mal.


Et il y en a tant d'autres sous le micro.

LUKE CAGE est à fond dans ce moment particulier des Black Lives Matters actuels, où les blacks se font dézinguer chaque semaine aux Etats-Unis. 

Voir un black à capuche résister aux balles et balancer des flics sur des pare brises, doit filer les poils à pas mal d'afros aux states. 

Cela étant... 

Ça se traîne LUKE CAGE et on touche là au mal récurrent des sagas Marvel's Netflix : elles sont trop longues ! 

13 épisodes quand 10 voire 8 suffiraient largement. 

De plus, contrairement à ses devancières, les méchants sont, non pas foirés, mais ternes, sans saveurs et sans reliefs. 


Cottonmouth le caïd de Harlem, qui ponctue chaque scène de son grand rire forcé, toutes ratiches dehors. 


Shades, ses Raybans et son faux air de Vincent Cassel mal dégrossi.


La conseillère Mariah Dillard politicienne rusée, qui se rebelle contre un destin tout tracé pour fatalement plonger dedans à pleins escarpins.

Et surtout.... 


Stryker le gros gros méchant, vu mille fois, ailleurs et en mieux. Incarné sobrement (restons courtois) mais qui manque singulièrement de charisme voire d'un 'ti côté foufou qui le distinguerait du tout venant.

On est très, très loin du Caïd ou de Kilgrave.

Ajoutons à cela un scénario fouillis, brouillon, qui zig sans le zag. Le twist inattendu de mi saison n'apporte pas le rebond espéré. Les flashbacks ralentissent l'action (qui n'avait pas besoin de ça). 

Etc...

Pour tout dire les aminches, on reste sur une impression mitigée. 

Luke méritait mieux.


Bon allez, tout juste mais quand même...

On Like Cage.

...

Pardon.

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