mercredi 22 juin 2016


Bien le bonjour les aminches. 
Enfin...

A fucking hello, plutôt...

En effet, l'une des plus belles réussites sérielles de ces dernières années est de retour. 

Une pépite anglaise parmi les saphirs grands bretons.

C'est dire !

C'est sûr que balancer que l'une des meilleures séries Berrichonnes is back, ça fait moins envie d'un coup.


Après deux premières saisons extraordinaires, BBC nous balance (enfin!) la saison 3 de son drame gansta-shakespearien.

Et autant le balancer d'entrée, nous ne sommes pas déçus.

Même si l'on peut regretter le charme voyou des tous premiers épisodes, renâcler devant la recherche de légitimité de Thomas Shelby, le chef de clan, avide de palais victorien, de chasse à courre et de ces affreux portrait à l'huile, figés, qui ornent les immenses murs de sa demeure ; on est vite attrapé par l'intensité démentielle de cette saison 3.

Finis les petites combines, les paris truqués aux courses, Tommy et ses frangins s'attaquent à de plus vastes filouteries, s’accoquinent avec des Russes blancs pour armer la contre-révolution, au milieu d'un marigot poisseux d'aristocrates exilés, des services secrets et des Bolcheviques.

On se prend à douter.

Les Shelby ont-ils la carrure ?

Toujours d'une perfection formelle étourdissante, toujours impeccablement illustrée musicalement par une BO délirante de rock, punk et pop, décalant l'imagerie début de siècle (le 20ème !) vers une sauvagerie intemporelle. 

D'ailleurs je ne résiste pas : 


Cette saison 3 s'approprie les références et les étapes incontournables du film de gangster. La scène du mariage par exemple, pivot du pilote, premier épisode brutal, sous tension et pour tout dire... Génial

Et puis l'interprétation de Cillian Murphy...


... Fait immanquablement penser à celle de Pacino/Corleone Jr dans LE PARRAIN. Semblable douleur rentrée, charisme irradiant et violence à fleur de peau. Cillian Murphy est proprement magistral dans le rôle de cet homme ambigu, affolant d'intelligence et perdu dans sa peine...

Il serait trop long de citer tout le cast, impeccable. mais j'aimerai souligner la composition étonnante de Paul Anderson dans le rôle d'Arthur Shelby, frère aîné de Tommy.


Avec sa démarche de primate, sa quête de rédemption et son amour de Jésus alors qu'il dessoude à tour de flingues, Paul Anderson fait une compo subtile alors que son personnage laissait craindre le pire. 

Et que dire d'Helen McCrory (aperçue dans PENNY DREADFUL), loin d'être réduite aux utilités à une époque où les femmes le sont. 


Magnifique dans le rôle de Tante Polly, juste et implacable. Le "Care" et la douceur féminine en prennent plein la chetron. 

Les femmes ont d'ailleurs une grande importance dans PEAKY BLINDERS. 

Mais c'est avant tout une histoire d'homme pour le meilleur et le pire. Concours effréné de "t'as vu j'ai un bien plus gros kikou que le tien". 

A ce jeu là, Tom Hardy, qui fait de courtes apparition saisissantes, est brillant dans le rôle de Solomon, le mafieux juif, passant son temps à défier la mort et provoquer ses interlocuteurs qui aiment fracasser des appendices nasaux à coups de cendrier.

Tout ce beau petit monde se débat dans une toile d'araignée serrée et impitoyable, synopsis dense, ambitieux et rejoignant la grande histoire, le Grand Jeu des puissances occidentales, contemplant médusées la révoltes des Damnés de la Terre, enfin à ce qu'il en semblait. 

La reconstitution est minutieuse. Toute une époque, ce Birmingham crasseux où les PEAKY BLINDERS règnent en maîtres ; il ne faudrait pas oublier que ces Casquettés violents ont réellement existé : 


C'est une foutue année que celle ci, niveau série. 

J'avais plus ou moins mon top five et PEAKY BLINDERS vient tout chambouler. 

Et se taille à coups de rasoirs une place dans mon top five : 


Ben c'est demandé si gentiment...


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