lundi 4 avril 2016


Coucou les aminches. 

Et si nous faisions un comparatif entre le roman et la BD.

Cette dernière a un (dés)avantage par rapport à l'objet imprimé. On peut la feuilleter. 

Mais cette démarche, apparemment innocente, peut enclencher un effet collatéral négatif. Se focalisant sur le trait, un dessin parfois peu académique, on pourrait se détourner d'une pépite en bulle. 

Semblable mésaventure a bien failli m'arriver avec 


1987, Antoine Lafarge, 35 ans, publie son premier roman, exutoire aux questions qui le taraudent depuis vingt ans. 

Été 1967, Clairville, France. Antoine a 15 ans. Lors de la finale d'un tournoi de tennis, il bat Erik, un jeune de son âge, sous les yeux de leurs pères. Cette victoire anodine est le point de départ d'un enchainement de faits qui vont à jamais changer le court de sa vie. 

Premier amour, première relation sexuelle, premier trip sous LSD, un accident de voiture, une jeune fille hypnotique, un mystérieux film, un suicide, la disparition de son père, ces deux jours sont d'une intensité folle. 

Et toujours cette sensation étrange, comme une présence menaçante et diffuse qui l'observe... 

Autant le dire d'emblée. L'ETE DIABOLIK est une BD géniale. Mélange improbable entre une étude de moeurs fines à la Sagan, avec ses couleurs pop wizz très sixties...


... Et un climax sombre et dur à la John Le Carré. 

Alors oui, le fusain très coloré, un côté Jacques Faizant clip clop disco peut en rebuter certains...


 ... Cela a failli m'arriver mais si vous sautez le coche les filles...

Vous plongerez à coup sur dans cette petite merveille de construction démoniaque, pas moyen de lâcher ce livre sans en connaitre le final. 

Où la petite musique Sagan laisse place au grand jeu sordide de l'espionnite post nazisme...

A moins qu'Antoine n'ait tout imaginé ? 

Quoiqu'il en soit DIABOLIK n'a rien d'une bluette !

Entre temps, vous savourerez les bulles fines et mélancoliques du tumulte de l'adolescence, des premiers émois, vous apprécierez finalement les cases acidulées et bleutées, soulignant joliment les courbes féminines : 


Pour finalement reposer l'album dûment dévoré...

Dodelinant de la tête...

' tin ! Un peu plus..


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