lundi 4 avril 2016


"Le monde entier est une scène, hommes et femmes, tous, n'y sont que des acteurs, chacun fait ses entrées, chacun fait ses sorties, et notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles."
                                               William Sheakespeare

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Bien le bonjour les aminches.
Ca claque Mémère hein ? de débuter un post par une citation de Will le Magnifique...

Avez vous vu ce film les filles ?


Tiré de K Dick (again) avec un scénario torturé et Ben Affleck. Période pré-rédemption, avant ARGO. Ben et son regard vide, ses prunelles désertées... Affleck flingue allègrement le film avec un non jeu hallucinant. Allez s'est bien rattrapé depuis.

Soyons positifs et soulignons au contraire l'apport souvent fondamental du bon acteur dans le bon rôle.


Super James les aminches.



James Nesbitt, quelque part entre Georges Clooney et Robbie Williams, en plus longiligne. James est un acteur solide, aperçu ci et là dans de nombreuses séries, certaines excellentes (JEKYLL par exemple, variation fun et flippante de ce bon docteur et son alter ego plus, disons, expansif), et ses séries présentent souvent ce trait commun : la présence de Nesbitt est décisive.

La dernière en date ne bouleverse pas ce paradigme. 



Harry Clayton est un bon flic mais il est aussi, hélas, un joueur compulsif, qui s'échine à se délester du superflu et du nécessaire pour payer ses dettes de jeu. Cela lui a déjà coûté son mariage. Cela lui lui coûtera surement bientôt sa place car il se rapproche dangereusement des compromissions inévitables avec la pègre, contrepartie Faustienne d'un remboursement impossible. 

La rencontre avec une jeune femme mystérieuse va changer la donne. Elle va en effet lui faire un cadeau : un bracelet. Artefact magique qui, outre qu'on ne peut l’ôter, dispose d'un pouvoir puissant : il permet de maîtriser la chance. Le détenteur du bracelet bénéficie d'une Vista invraisemblable. 

Harry est désormais pourvu d'une veine proprement incroyable.

Mais il y a un prix à payer.

La dernière fournée de Mister Caméo :



Stan Lee qui apporte sa caution et pas grand chose d'autre je le pressens. Il a dû faire son apparition surprise dans LUCKY MAN mais je ne m'en souviens plus. 

Oubliez tout de suite l'angle super encapé campé à l'angle du building surplombant la Babylone pervertie, terrain de chasse du buriné au regard grave qui va bientôt sauter dans le vide et se bitumer les dents et combattre le crime... 

LUCKY MAN est une série policière matinée d'un fantastique léger, un show qui peine à trouver son rythme dans les premiers épisodes mais qui développe par la suite une histoire plus intense et agréable. 

L'on suit surtout les pérégrinations de Clayton par la grâce de son interprète. Super James qui a le super pouvoir de combler les failles d'une série. 

LUCKY MAN vaut donc le coup d’œil pour son acteur et je me laisserai tenter par la saison 2 malgré un season finale un brin foiré.

Un bon acteur c'est bien les filles.

Deux c'est encore mieux.



Gregory House and (we will kill) Loki.



Le soldat britannique Jonathan Pine est devenu directeur de nuit dans un hôtel. Il croise la route de Sophie, une proche de Richard Onslow Roper, qui opère sur le marché noir des armes. 

Sophie fournit à l'ancien soldat des documents incriminant Roper. Lorsqu'elle est assassinée, Pine devient un agent des services secrets et s'infiltre chez Roper pour le faire arrêter et venger la mort de Sophie.

Estampillée John Le Carré's touch.

Un gage de qualité même si LE DIRECTEUR DE NUIT (que je n'ai point lu) fait partie de sa période post guerre froide. John Le Carré abandonne  le récit d'espionnage proprement dit pour des romans rageurs, plus dénonciateurs, lanceur d'alerte gauchisant pas désagréable mais loin des intrigues tortueuses qui irriguaient jusque là ses romans.

Ainsi l'histoire de THE MANAGER NIGHT est un brin convenue, éloignée des pages labyrinthiques de LA TAUPE ou DES GENS DE SMILEY. A vrai dire, THE NIGHT MANAGER est un peu sage mais n'en est pas moins une indéniable réussite. 



Hugh Laurie a laissé tomber la canne et nous donne une compo saisissante d'un cerveau du crime, un marchand d'armes décomplexé. Plutôt sympa au début, il se dépouille peu à peu, au fil des scènes, de sa bonhomie pour révéler l'aspect glacial, abject et immonde de son caractère. 

Du beau boulot.

Face à lui, bien plus qu'un faire valoir. 



Tom Hiddleston dans le rôle de l'infiltré, jouant sa vie derrière chaque porte, un homme aux nerfs d'acier, impassible ou s'efforçant de l'être. Comme le dit Ropper : "vous êtes plutôt du genre posé, vous"

Il n'est pas si facile de jouer un homme taiseux, aux nerfs d'acier, on tombe vite dans le travers de la paralysie faciale aggravée, dégageant autant d’émotions qu'un bol d'eau froide ou un évier ébréché ; demandez donc à Daniel Craig.

Loki, pardon Tommy s'en sort magistralement, d'une classe folle, Anglais jusqu'au bout des (rares) poils, il transpire la tension savamment cachée, la colère rentrée. Un petit quelque chose du classieux d'antan, plus Cary Grant que James Bond.

Ce duo fait des étincelles et fait oublier un récit un peu convenu, aux ficelles parfois volumineuses.

Alors oui, rendons grâce aux acteurs. 

Enfin...

A certains acteurs.




Ah oui...

Quand même...

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