dimanche 24 janvier 2016


" - Ca ne va pas passer j't'le dis Clafoutine. 
- Mais si Votre Bloguerie... Z'allez voir...
- regarde Clafoutine, il touche, il tou... ha ben si c'est passé...
- Comme à chaque fois votre Bloguerie. Comme à chaque fois."

Bonjour les aminches. 

Certaines séries vous marquent plus que d'autres. Ce ne sont peut-être pas les meilleures des meilleures (ce ne sont certainement pas les plus mauvaises) mais elle vous accompagnent plus intimement et elles vous font craindre une baisse de tension, une peur de la déception que d'autres plus, disons, chatoyantes ou renommées ne provoquent pas. 

Par exemple GAME OF THRONES est, me concernant, l'oeuvre sérielle typique qui me déçoit légèrement (voire plus) de saisons en saisons sans que je m'en lamente. Par tronque, je tremble quand THE AMERICANS déboule, une appréhension me saisit, toujours démentie.

SHERLOCK est dans ce même cas de figure.

Ah SHERLOCK , relecture brillante du détective Victorien, modernisé, une trahison géniale et finalement un hommage extraordinaire à la vitalité prodigieuse du mythe Holmesien. 

une saison 1 géniale posant les personnages, définissant les contours de cette amitié amoureuse entre Watson et Holmes et un final démentiel avec l'apparition de Moriarty. Une saison 2 qui monte encore en gamme, La Femme Irène Adler et le plan machiavélique de Momo pour couler Sherlock. Une saison 3 ma-gis-tra-le, l'épisode des épousailles de Watson est un acmé télévisuel de ces dernières années.

L'une des séries les plus abouties de cette dernière décade, d'une maîtrise formelle époustouflante. C'est bien simple les filles : je comprends toujours que l'on n'accroche pas à une série de mon panthéon perso. Je le conçois aussi pour SHERLOCK bien sur, j'ai juste un peu plus de mal.

Ah SHERLOCK... Portée par deux acteurs excellents. Savez quoi les aminches... je crois bien que je ne suis pas le seul à le penser, vu l'emploi du temps overboobook des deux compères. Las, le tournage chaotique de SHERLOCK s'en ressent et la saison 4 tarde à arriver. 

C'est pourquoi, quand bien installés dans le canap', ma douce et wouam, j'appuyais sur le bouton Lecture et que l'épisode spécial, le one shot de ce mois de janvier démarra ; je n'en attendais pas grand chose.



Entendons nous bien, pas grand chose voulait dire un épisode léger, ludique et la promesse d'un bon moment. Voilà. Je ne fixais pas la barre trop haut (pour SHERLOCK, pour le tout venant, c'est le record du monde là...). Je ne voulais pas que mon perchiste échoue et que la barre retombe. 

Kinini. 

Moi qui escomptait un épisode pour faire patienter les fans trépignant,  un téléfilm de prestige, renouant avec le SHERLOCK historique et originel, déconnecté de la mythologie contemporaine qui s'est nouée durant les trois dernière saisons, nous laissant sur un cliffhanger bluffant... 

Je fus vite démenti. 

Pour le meilleur. 

THE ABOMINABLE BRIDE, loin de constituer un épisode anecdotique, un chapitre charmant mais finalement dispensable de la saga SHERLOCK s'avère un moment clé, une sorte de pré-pilote de la saison 4 qui s'annonce, s'imbriquant parfaitement dans l'intrigue générale. 

Je n'en dirai guère plus, je ne spoilerai rien de nini pour ne pas effaroucher la(e) retardataire mais sachez que les acteurs déroulent une composition impeccable, sûrs de leur fait, connaissant leur partition sur les bouts des mimiques. Des dialogues ciselés et un  synopsis brillant, as usual, déroutant et quasi surnaturel, mettant le cartésianisme de Sherlock à rude épreuve... 

Bon... 

On peut remonter la barre en fait. 

Et la laisser là où elle est...

2 commentaires :

  1. J'avoue. Je ne l'avais pas vu venir non plus... Comme toi, comme beaucoup sûrement, je m'attendais à un épisode "en dehors", un autre temps, une autre aventure, et puis... bam ! Merci Sherlock !

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    1. Ah ça c'est vrai qu'on peut toujours compter dessus

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