mardi 3 novembre 2015


Coucou les filles.

Bon on commence à se connaitre un peu maintenant. Et vous savez désormais ma tendresse pour le cinéma bis et le mauvais gout assumé. 

Notamment les films d'horreur. Je suis un peu réac sur les films d'angoisse, je préfère les anciens. Les nouveaux jouent un peu trop sur les clin d’œil métas, les "z'avez vu, je connais bien ma filmo hein..?", un second degré censé détendre tout le monde.

Mais chaque exception souffre sa règle afin que l'entropie puisse continuer à mettre sa zone. 

1981, les aminches, Mitterrand marche la rose aux poing, Dépeche Mode commence tout juste à nous les gonfler avec leur musique de dépressif et Sam Raimi, jeune cinéaste débutant, sort sa première bombe d'une trilogie qui deviendra fameuse : 

Le pitch les filles : Ash et ses potes décident de faire du camping dans une cabane lugubre au fond de la forêt ('tin les mecs !) et trouve un livre relié en peau humaine : le Nécronomicon. Ecrit avec du sang en plus.

Après en avoir lu des passages, Ash réveille quelque chose au fond des bois. Ash sera le seul à survivre à ce quelque chose. 

Il passera trois films à y survivre, à le combattre. Y perdra sa main droite, avantageusement remplacée par une tronçonneuse. 



EVIL DEAD ou le big malentendu. Sam Raimi, génie en herbe, ne voulait pas tourner un film lambda et décida, le premier du genre il me semble, à inclure des éléments parodiques dans ses films, accentuant le mouvement au fur et à mesure des opus. 

Une fois n'est pas coutume, le remake du premier EVIL DEAD...


 ... Sorti il y a peu, est carrément plus flippant et malsain que l'original mais beaucoup moins fun et atypique. 

Bref. 

La carrière de Sam Raimi était lancée. Il put se consacrer ensuite à d'autres projets (dont bien sûr la première trilogie SPIDER MAN, quand on voit ce que ces successeurs en ont fait...), polar (UN PLAN SIMPLE très bon) et l'horreur toujours bien sûr, je vous conseille l'excellent JUSQU'EN ENFER.

Aujourd'hui Sam Raimi revient à ses premières amours et se lance lui aussi dans la série télévisée qui devient la passage obligé, le Graal des gensses du métier. 

Ash est de retour.


Et ça envoie du bois. 

Le mauvais gout assumé, la série Z dans toute sa munificence déjantée. 

Mais le bon mauvais gout, ce n'est pas si aisé : le récent Z NATION, par exemple, qui à mon sens est carrément nul et aussi long qu'un jour sans pain. 

Alors pour peu que l'on accepte les codes et les lois du genre, le kitch (plutôt léger), le jeu un poil outré des héros dont un superbe Bruce Campbell dans le rôle de Ash qui s'éclate et qui fait plaisir à voir.

30 ans et 15 kilos de plus. Comme il le dit lui même "je vais devoir me mettre au cardio"

Au début de la série, Ash est un beauf, vivant dans sa caravane, ne pensant qu'à tirer des coups dans les toilettes publiques, vider des demis en écoutant Deep Purple. Un soir de défonce, complètement marijuané, pour impressionner une jeune donzelle, il lit un passage du Nécronomicon et les emmerdes arrivent, putrides et vindicatifs.


Alors bien sûr, ce n'est pas MAD MEN. C'est du plaisir coupable au carré. Plutôt haut de gamme.

Comme on est à la télé, on met plutôt l'accent sur la parodie et la vanne poilante mais comme on est sur le câble on peut aussi ajouter un brin de gore et de tripaille. Et une musique rock seventies bien sympatoche...

L'angoisse monte rarement mais le rire vient souvent aux lèvres...


Et la tronçonneuse au moignon !

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