lundi 12 octobre 2015


Coucou les aminches. 

On a tous lu, un jour ou la nuit, un de ces romans à énigmes avec cette question haletante mais 'tin ! qui a fait le coup bordelum ?!

Ce genre d'ouvrage se décline désormais en d'infinies combinaisons et encombres les tables des librairies. On n'échappe pas hélas à des bouquins mal ficelés, à une écriture mécanique, aux personnages fantomatiques ; tout le bouzin ne valant que par son twist le plus démentiel possible si possible merci...

Mais parfois un 'ti miracle se produit : 

Jake Cole est un agent du FBOuille reconnu pour ses talents hors norme : une mémoire photographique parfaite qui lui permet de visiter mentalement une scène de crime encore et encore et une faculté inouïe  à  penser littéralement comme un tueur en série. Il est donc le profiler le plus fameux de l'agence.

Mais quand il revient dans la maison de son enfance, où son père peintre mondialement réputé, s'est immolé suite à un accès de démence, il ne pense pas devoir user de ses dons particuliers. 

Cependant le shérif local le contacte quand la police locale découvre deux corps écorchés vifs. 


Jake Cole va alors plonger dans une enquête hallucinante et hallucinée qui renvoie aux démons de son enfance, au propre meurtre de sa mère écorchée vive elle aussi et à l'esprit torturé de son père qui pourrait bien détenir la clé de l'énigme.

Bon autant vous le dire illico les filles, ce n'est pour les amateurs de pâquerettes L'INVISIBLE, c'est un roman sanglant et cru. On retrouve bien ça et là quelques facilités d'écriture un brin agaçantes mais sinon quelle baffe ! 

Énoooorme !

Tout d'abord les personnages ont plus d'épaisseur qu'habituellement dans ce genre de production, le héros Jake Cole, torturé, sombre, s'il ne déborde pas, à priori, d'une folle originalité dans la peau du profiler médiumnique incompris est en fait un réel personnage de chair, de sang et de trauma. 

Il convient de souligner ici la saine rationalité de cet agent spécial qui non ne communique pas avec les morts, non ne possède pas de facultés paranormales mais juste un don maléfique. Le propos est même assez original pour un livre ricain avec un héros athée et férocement allergique au surnaturel. 

Les autres protagonistes sont solidement dessinés aussi et ce roman nous tient les aminches mais nous tient, on en a les baloches comme des raisins secs. 

Après nous avoir épargné les discussions absconses, le compte rendu de la technicité criminalistique pour bien nous asséner que oui j'ai fait des recherches merdum, Robert Pobi déroule son histoire, implacable, tel l'ouragan Dylan du livre qui va bientôt débouler et tout arracher. 

Certes le coup du déchaînement de Dame Nature pour bien souligner que l'on est bien au 72584ème cercle de l'enfer est un brin forcé mais cela fonctionne indéniablement. Tout fonctionne terriblement didiou !

Et le dénouement, misère ! 

Un 'ti conseil les aminches, laissez vous porter, ne cherchez pas comme votre blogueur. J'ai cette propension à creuser, à fouiner , je n'insiste pas trop car de un, personne ne me croit et de deux je m'en voudrais d’être suspecté de grossissement exponentiel de mes chevilles. J'ai quand même la sale manie de deviner la fin : SIXIÈME SENS, SHUTTER ISLAND etc. Et L'INVISIBLE donc. 

Rien de génial à cela, biberonné de séries, de polars, on finit par développer une connaissance intuitive du comment cela va coulisser pour s'imbriquer parfaitement. C'est à la portée de toutàkinkin...

J'ai néanmoins kiffé grave moumoute cet INVISIBLE même en suspectant le twist final... Une baffe dantesque !

Ne creusez donc pas les filles et profitez, vous vous exclamerez peut-être : 'tin ! démentiel ! 

Le frontal dans les gencives assuré. 

Terrifique !

4 commentaires :

  1. Damned... A force de passer mon temps sur la blogosphère littéraire, j'ai une liste de livres à lire à n'en plus finir. Mais comme j'aime pas les pâquerettes, je prends quand même ! Parce que les romans Sonatine, globalement, ils ont une sacrée classe !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Yeup Sonatine c'est plutôt la classe j'suis d'accord. IL de Derek van Arman dans la même collec' vaut son pesant de non pâquerettes itou.

      Supprimer
  2. Bon, ils l'ont à ma médiathèque mais il est emprunté alors j'attends sagement mon tour...
    Et en attendant, donc, je vais prochainement entamer "Les lieux sombres" de Gillian Flynn, toujours chez Sonatine. J'avais bien aimé "Les Apparences"...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je n'ai point lu mais j'ai vu ce qu'en a fait David Fincher dans son GONE GIRL et l'a très très très bien fait !

      Supprimer