vendredi 19 juin 2015


Cannes 2015.

le journaliste appointé, gavé de cocktail chimiquement acidulé, de drame social, de montée des marches... en quête de polémique juteuse, entre dans la salle projetant le dernier blockbuster programmé au festival palmé. 

Hors compet' 'videmment, faut pas déconner non plus. Petite pastille pour rappeler que Cannes est le temple de tous les cinémas. 

Quelle vaste blague !

Le journaliste appointé ressort essoré, acouphène en continu, dodelinant de la tête. Sourire amusé devant tant de grandiloquence ou rejet total du vroum vroum pétaradant.


Ce dilemme est mien les aminches. 

Quel regard porter sur ce machin fou furieux, ce film bringuebalant, ce truc de malade mis en péloche par un ado de 76 ans ?

Le pitch ? 

Mad Max et ses copines Des filles et accessoirement Mad Max sont dans un camion, les méchants sont derrière, sur les côtés et devant.

Voilà...

Et c'est marre ! En route !

Georges Miller...

Coucou mon Jojo
... A fait quelques économies sur le budget scénario. Le dialoguiste n'a pas dû non plus toucher le pactole. 

Heureusement que Max le Fou nous présente sommairement le monde apocalyptique en voix off au tout début. Il ne doit pas excéder 10 lignes de dialogue par la suite.

Il passe une bonne partie du long métrage le visage corseté dans un muselière :


Ce qui n'incite pas à une conversation débridée. Mais c'est un taiseux le Max. 

Nan la part belle est donné à la non moins Charlize Theron qui vole la vedette, truste les morceaux de bravoure et les répliques .


Bon autant le balancer tout de suite. 

J'ai kiffé MAD MAX FURY ROAD. 

Deux options s'offre à vous les aminches. 

Après avoir pris de plein fouet le portnawak furieusement cintré du bouzin : 

- Soit se dire que la glorification du V8 en plein désert, après vous avoir détruit méticuleusement les tympans, vous aura définitivement asséché les derniers neurones du bulbe.

- Soit se laisser entraîner dans cette démoniaque sarabande, accepter de jouer le jeu et en prendre plein les paupières.

J'ai pris la deuxième alternative. J'ai kiffé l’incroyable inventivité de Miller qui fait d'une course poursuite quasi ininterrompu un jeu de mise en scène haletant et bourré d'énergie brute. 

J'ai kiffé la galerie de personnages totalement barrés, notamment le grand méchant : Immortan Joe.


J'ai kiffé le foutraque quasi grotesque du truc, le grandiloquent brut de décoffrage de cette quête effréné du bigger than drive : 


J'ai kiffé les cascades à l'ancienne en ces temps de règne absolu du tout numérique aseptisé. 

J'ai aimé enfin le sous texte du film.

Discret hein mais quand même. Les femmes ont le premier rôle, Mad Max réduit au borborygme. Il n'est pas bon non plus que les ressources naturelles soient trustées. Et gloire à toi V8 n'est pas un pater très prometteur. 

Mais vouloir faire de MAD MAX FURY ROAD une oeuvre cryopto-marxisto-féministe n'est que fumisterie critique de magazines culturels à la mode. 

Bien qu'une association masculiniste (sic!) ait appelé au boycott du film aux Staaates pour dégradation de l'imagerie virile !

Comme quoi... Jusqu'où la connerie peut se nicher...

FURY ROAD c'est de l'action, de la vitesse à deux roues, trois quatre voire plus.

Du début à la fin, sans préambule. 

MAD MAX FURY ROAD est le triomphe de la mise en scène sur l'écriture.

Bruyant. 

Fou furieux.

Magistralement pelliculé !

Finalement il avait bien sa place à Cannes, un vrai film d'auteur. 

Mais ça les aminches, c'est à vous de voir !


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