lundi 1 juin 2015


Fin des années 60, début des années 70 les filles.

Le carcan des décades précédentes craque méchamment ! Les jeunes veulent de l'amour libre, de la marijuana et que leurs aïeux ne leur rabâchent pas en permanence le sacrifice qu'ils ont endurés pour leur offrir cette vie...

La décade (dés)enchantée quoi. 

Rien de plus normal alors qu'une toute jeune fille fugue de chez ses parents pour rejoindre une fête. Open space les aminches, tout le monde peut venir, en patte d'éph' de préférence. Tenue incorrecte exigée.

L'est un peu paumée la jeune demoiselle. Pas si à l'aise que cela mais un fringuant paladin au regard de braise capte le sien. Et il ne tarde pas à l'emmener. Elle rejoint son petit groupe. Pas génial.

La mère de la fugueuse ne voyant pas revenir sa fille contacte un ancien petit ami, un flic. L'agent Sam Hodiak (jeu de mot subtil avec le Zodiac tueur en série célébrissime des année 70 ?), incarné par Fox Mulder David Duchovny : 


Premier gros atout de cette nouvelle série AQUARIUS. 

Ha ben oui je vous blogue d'une série.

Il est loin l'agent du FBI monolithique des années 90-2000. Il a gagné ses galons d'acteur talentueux dans CALIFORNICATION et son badass Hank Moody. Et là encore, il est très bon. Attachant et ironique. Il est cool. Voilà il incarne parfaitement la cool attitude. 

Et il faut garder ses nerfs dans cette pétaudière qu'est Los Angeles en 1967, en plein mouvement hippie et contestataire. 

Il va finir par retrouver la trace de la disparue et de son gourou. Il s’appelle Charles. Charles Manson.

Et là ça fouette du fondement sévère les aminches !

Passque Charles Manson : 

- le mec qui fonda une mini secte : la Famille.
- Qui se croyait destiné à devenir plus célèbre que les Beatles. 
- Qui entendait des messages subliminaux dans l'album blanc de ces mêmes Beatles. The Beatles (communément appelé Double Blanc, ou White Album en anglais) sorti en novembre 1968 dont Charles Manson fera une interprétation toute particulière, utilisant le sens prétendu des textes pour provoquer puis justifier les meurtres de l'été 1969.

Un mec furieusement cintré qui provoqua une piste sanglante de massacres... 

AQUARIUS fait le pari de nous montrer la genèse du monstre, présenté là sous les traits d'un jeune hippie charismatique, grattouillant sa guitare.

C'est Renly Brathéon qui s'y colle : 


Si si c'est lui. Gethin Anthony s'en sort pas mal. Peu aidé il est  vrai par les sentences empesés que les dialoguistes lui ont mis en bouche. Genre : 

"Un immense serpent électrique veut nous manger mais nous le dévorerons en premier" et toutikiki...

Je ne sais pas vous, mais ce genre de conneries mystiques new age a tendance à me dilater le bide et provoquer moult moues amusées...

Les show runners s'en sont donné à cœur joie dans la reconstitution. Les années Flower power, toute une époque. Love, sun et acides. 


C'est là l'autre atout de la série. La bande son. La musique dépote les filles. La série THE AMERICANS (excellente série par ailleurs) se passe dans les années 80 et l'illustration musicale, à coup  de synthé, boite à rythme etc avec  le Don't Go de Yazoo...

[ Mais si là "nanananana Don't go !!!" Nan ? Bon ok : ici ]

... est d'une affligeante médiocrité en comparaison.

On nous claque un Zep, un Stones, un Hendrix toutes les deux scènes... 

Sinon le pilote est assez bien foutu, sans surprises, une interprétation classe, aucunes fautes de goût. 

J'en attendais mieux cela dit mais les 42 minutes sont passées en un éclair. C'est déjà ça. 

Je ne suis pas sûr que l'on tienne un hit cela dit, mais c'est un mieux qu'un désir coupable bas du front.

Cette série tombe idéalement, dans le ventre creux de l'année et elle pourra faire l'affaire s'ils nous maintiennent la tension. 

'Tin l'a bien changée la Maison bleue accrochée à la colline quand même ! 


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