jeudi 25 juin 2015


Bienvenues les filles dans un monde riant où des lapinous roses sifflotent une mélodie légère pendant que des gens gentils les accompagnent au ukulélé.

TRUE DETECTIVE.

Noir c'est pas gai. 

Après une furieuse première saison que j'ai personnellement kiffée topmamouth, la nouvelle anthologie débarque devant nos mirettes affamées et un brin... Dubitatives.


Le détective Vic Velcoro traîne une silhouette affaissée et un visage fermée. sa femme a été violée il y a quelques années et le coupable lui a été livré pour un jugement n'oeil pour n'oeil par le parrain local Frank Seymon. 

Ce même caïd qui maintenant tient à s'acheter une légitimité et un business moins salissant en promouvant une ligne de train à grande vitesse traversant Los Angeles et ses environs. 

Le hic c'est que son comptable a été retrouvé mort, énucléé et scarifié sur une aire d'autoroute par un policier de la route intègre et dysfonctionnant sexuellement. La shérif du coin est aussi de la partie et va ajouter du rugueux dans le bouzin avec sa manie de mettre un couteau dans chacune de ses poches. 

Frank Seymon dépêche illico son homme lige Ray Velcoro pour avoir un oeil sur l’enquête et pour prévenir toutes investigations trop poussées...

Anthologie car on repart de zéro. Le casting est entièrement renouvelé. 

Et ce casting est plutôt bon mais un poil en dessous de la première saison. Je n'ai que le pilote pour jauger, donc ce jugement de valeur est peut-être bien biaisé mais sur ce premier épisode, tout est un peu moins bien.

Vous m'direz : comme l'on partait de très haut, on reste quand même à des hauteurs satisfaisantes...


Colin Farrel est juste, il fait le job dans le rôle de l'inspecteur Vic Velcoro. Pas de doute là-dessus. Il donne à voir un homme brisé, boule de violence difficilement contenue, tendu comme un string essoré. Mais il n'atteint pas le magnétisme incandescent de Matthew McConaughey. 


Les deux seconds rôles ont eu peu de place dans ce pilote pour défendre leurs personnages mais ils n'ont pas démérité.  Rachel McAdams en fait un peu trop dans la badasse ronchon qu'il vaut mieux éviter de gonfler. Taylor Kitsch (en quête de rédemption après, tenez vous les aminches, JOHN CARTER et BATTLESHIP) est pas trop mal en motard aux difficultés érectiles. 

Mais pour l'instant le plus convaincant est encore...


Vince Vaughn. Étonnant en parrain voulant s'extirper de son destin. A la Michael Corleone, 3ème de la trilogie.

Mais la vraie déperdition du casting est encore que l'on a échangé La Nouvelle Orléans pour un LA mille fois rabâché. Ce doit être cette ambiance de mystère moite qui plane sur la ville du jazz qui me fait regretter ce changement de décors. 

Il se peut aussi que le réal, qui a switché itou, ait moins de talent. 

Justin Lin
Ça fait un peu peur. Mais c'est un bon technicien. il faut l’être pour boucler une grosse prod' comme Fast and Furious. Le supplément d’âme par tronque... On a de beaux travellings, de belles vues aériennes mais pas cette étrangeté, ces longs plans poétiques et millimétrés de la première anthologie.

On retrouve cependant les jalons de la première saison : un climax angoissant et sombre (on n'est pas là pour se marrer), des personnages fracassés. 

Le show runner s'amuse à détourner les poncifs de TD, en nous faisant croire à une redite de l'entretien se déroulant bien après les faits...

L'histoire, caïd,  ripoux et flics intègres, qui se devine, me fait penser à du Ellroy. Je ne sais pas si c'est que l'on est à LA ou que je suis en plein dans son PERFIDIA mais il y a un air de damnation qui vient que l'on retrouve chez le Mad Dog.

Ça va se regarder cette saison 2. Je n'en doute pas. Mais elle sera moins phénoménale que la première. Je le sens bien. 

Inévitablement.


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