lundi 6 avril 2015


Bonjour camarades de filouteries, complices de brigandages.

Ça sent la poudre, le rhum éventé, le scorbut, la sueur et les seaux d'aisance non vidés.

Après nous avoir emmenés haut sur les haubans, nous avoir chavirés, enfin bon nombre d'entre nous, BLACK SAILS a confirmé haut le crochet avec sa saison 2.

Toujours aussi futée, roborative et intelligente. Avec l'air de rien une science certaine du casting, de trajectoires qui se croisent, s'éloignent et tissent une toile compacte et solide.

Il y aurait beaucoup de chose à dire sur ce deuxième opus de BLACK SAILS. Mais la principale leçon, douloureuse, à retenir de cette seconde fournée est que l'on ne peut échapper à sa véritable nature.

Mais attention...

Prend garde, le spoiler peut faire mal !!!
...

Sérieux. Si tu es en retard, le binge watching est à portée des tes rétines mon ami(e).

...

Or donc. Les principaux caractères de BS vont apprendre que le naturel revient toujours au galop et que tu peux te prendre un sabot dans la tronche.


Enfin... Quand je dis douloureux. Pas pour tout le monde. Le triangle amoureux devient duo et un coté s'est fait éjecter. Jack Rackham a certes récupéré un navire et le capitanat concomitant mais a perdu l'amour. 

Max en tenancière est d'une intelligence vive et réussit à amadouer Anne Bony qui a traversé l'enfer. Ce trio a beaucoup à offrir et surtout à prendre. J'ai été moins convaincu par les embarras et les tergiversations de Mademoiselle Guthrie.

Mais je dois confesser un sens critique amoindri face aux yeux de braise (entre autres) de la magnifique métisse..


Une alliance improbable se noue en fin de saison. Vane et son look de rasta man salle de gym addict abandonne l'amour de sa vie. Lui au moins n'a jamais caché son penchant de pirate impitoyable mais il s'y immerge désormais complètement.

Le capitaine Flint, lui, après avoir tenté de retrouver une rédemption et une nouvelle respectabilité, se défait de ses derniers oripeaux de gentleman de la marine anglaise. Il se fond dorénavant totalement dans sa légende noire, le plus terrible, le plus effrayant des flibustiers !


Et mon petit préféré, le bondissant John Silver. Le tout pour ma gueule. Qui se découvre une communauté, une conscience de classe. Car un équipage de vaisseau pirate, ce ne sont pas que des barbares bas du front, v(i)oleurs entre deux méfaits, ce sont aussi des frères d'armes, se soutenant les uns les autres. 

C'est ironiquement paradoxal que ce soit en se raccourcissant que John Silver devienne long... 

Cette saison 2 balaye d'un vigoureux coup de sabre les quelques mineurs reproches que l'on pourrait chipoter ci et là. 

Le casting est impeccable. Les flashbacks et l'éclairage sur la passé de Flint sont très bien menés et parfois carrément émouvants. Ils éclairent d'une autre lueur la face sombre de Flint.

Un final enlevé, de belles promesses d'empoignades, un trésor qui se révélera sans doute maudit... Tout cela présage d'une belle continuité de cette série qui confirme sa bien heureuse surprise de l'année précédente.

Pirates ! Plus que jamais !



3 commentaires :

  1. Nan mais ouais...
    C'était du lourd, cette deuxième saison. Alors, certes, certains atermoiements de la fille Guthrie sont un peu soulants, mais sinon, le reste, rien à jeter. L'histoire de Flint est bien dosée, chaque épisode apporte son lot de surprises. Ça monte en puissance tranquillou, et paf, l'avant-dernier te retourne, histoire de bien caler le dernier... En apothéose. P'tain, c'est bien fait, décors, costumes, Presque-Long-John me donne envie de relire l'île au trésor, et Max d'aller visiter les caraïbes...
    Vivement la suite, c'est passé trop vite !!!

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  2. Ah ben suis pas venue depuis longtemps et je tombe sur un post où j'ai rien à (contre)dire, tout est dit farpaitement !

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  3. Ah ben suis pas venue depuis longtemps et je tombe sur un post où j'ai rien à (contre)dire, tout est dit farpaitement !

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