lundi 13 avril 2015


Et ils sont où !

Et ils sont où !

Les ARROW, FLASH, AGENTS OF SHIELD etc...

Loin, ils sont loin.

Ce n'est pas peu dire les aminches que la nouvelle série de Netflix sur le justicier aveugle Dardevil était attendue. Comme une gourde d'eau fraîche dans le désert, comme une panne de courant durant une séance de gégène...

Jusque là les séries des Super Héros ressemblaient à du plantage de compet' et quand l'une d'entre elles arrivait à esquiver le médiocre sur une demi saison, on se laissait aller à soupirer d'aise.

Et puis voilà. 

DD est dans la place.


Pour ce(ux)lles qui ignoreraient le pitch Matt Murdock avocat intègre le jour est un justicier masqué la nuit. Avec un masque qui ne présente pas de trous pour les yeux. En effet, Mattounet est aveugle mais compense par des autres sens ultra développés et un sens radar (sens radar occulté dans la série) qui s'apparente à celui des chauves séries.

Ce qui me permet de glisser sur une transition subtile : DD est tout ce que GOTHAM n'est pas.

GOTHAM, qui dans son pilote, surchargeait le bouzin, ras la timbale jusqu'à l’écœurement, des personnages phares de Batman pour nous enfoncer dans le cervelet que l'on était en plein dans le mythe. DD fait l'opposé, elle prend son temps et après deux épisodes initiaux de mise en place, elle déroule un tempo démoniaque. 

Vous m'direz DARDEVIL est moins connu que BATMAN. Ce n'est pas faux mais pour les amateurs de comics, DD c'est du lourd, du très très lourd ! 

La série trouve un ton qui s'apparente au fameux DARDEVIL de Frank Miller et de son affrontement titanesque avec le Caïd, Wilson Fisk.

Comme disait Hitch, meilleur est le méchant, meilleur est le film. Et là, les show runners ont assuré le coup. Ils font monter la pression, jouent avec nos nerfs et ne dévoilent le méga vilain qu'à leur rythme et leur convenance. 

Vincent d'Onofrio aka Wilson Fisk
Vincent, la "baleine" dans FULL METAL JACKET, est un putain de bon acteur et dégage ce qu'il faut de charisme monstrueux qui convient au personnage. Fisk est un homme impitoyable, dans le sens le plus PUR du terme (Al Capone est un chef louveteau à côté) et un sommet d'intelligence.

Le reste du casting est excellent itou et notamment le phare dans la nuit : 

Charlie Cox aka Matt Murdock / Dardevil
Charlie est parfait. Il a le physique de l'emploi et une présence, un charme certain. Son phrasé doux et calme correspond en tous points  à ce que l'on attends de Matt Murdock.

La construction de la série, qui se concentre sur les magouilles immobilières du quartier de Hell's Kitchen totalement démoli à la fin des AVENGERS le film... 

[On notera une fois de plus la cohérence et le sens du marketing de Marvel qui unit toutes ses composantes ; le réel avantage qu'ils ont sur DC pour l'instant]

... est précise et ressemble par moment aux SOPRANOS version close combat. 

L'action, parlons en, est, enfin, crédible. On dirait du Jason Bourne, Dardevil n'est pas un surhomme (enfin... Par rapport à mézigue... Ahem...) ; j'entends par là qu'il n'est pas invincible. Il est un athlète top moumoute mais surtout, surtout,  il sait encaisser. 

Il tient ça de son père. Les flash backs avec papounet Murdock sont particulièrement réussis, tiens tant qu'on y est, dans la droite ligne du Comics.

N'en j'tons plus ! DARDEVIL, par la qualité de sa réalisation, par son sens du récit, par un budget un peu plus convaincant, par un casting impeccable, par un ton rouge ocre juste et approprié, est une excellente surprise. 

A la moitié de la saison 1, elle est riche de promesses, tenues pour l'instant. 

Une preuve de plus ? Les 4 premiers épisodes de GAME OF THRONES ont déjà fuité sur Internet. Je n'ai vu que le pilote (j'y reviendrai) mais j'ai préféré enquiller Dédé que Tyrion. 

'Tin..! 

Je ne sais pas ce qu'il vous faut !

3 commentaires :

  1. Oui...
    On déconne, on déconne, mais parlons sérieusement, là.
    Parlons Daredevil...

    Quand j'étais môme, c'est sur Daredevil que j'ai appris à identifier pour la 1ère fois un dessinateur. Gene Colan. Je lisais, relisais et rerelisais mes Strange pour en prendre plein les mirettes par Colan, ses plongées/ contre-plongées, son sens de l'ombre et de la lumière, sa manière de dépeindre DD comme un trapéziste au torse bombé qui rentrait dans la page comme s'il passait devant toi, p'tain, ça m'a marqué. Ça tranchait tellement avec mon autre ami, Peter Parker, en caoutchouc. Et du coup, je n'ai jamais lâché le personnage.
    Bien m'en a fait, parce que DD, c'est une série de bonnes grosses claques graphiques : Sienkewicz, évidemment Miller, Romita Junior au sommet de leur Art, tout simplement mythiques, même Mc Daniel et Quesada étaient bien, sans parler de l'excellentissime boulot de Maleev.
    J'me rappelle même -ça pince mon p'tit cœur de geek des années 80- mon Strange 142 bis -Special Origines-, où j'ai découvert que le 1er costume de Matt n'était pas rouge sang, mais jaune et rouge sombre : un claque graphique d'un autre style, héhé, mais qui s'expliquait parce qu'étant aveugle, Matt n'avait pas choisi les couleurs de son costume...

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    1. Ça, c'était pour la forme. Mais sur le fond, Daredevil, "The man without fear", c'est aussi un monument. Ce n'est pas pour rien qu'il a Miller en commun avec Batman. DD, c'est aussi une série d'arcs et d"histoire d'anthologie -y'en a trop pour les citer-, un BD plus adulte que les autres et en avance sur son temps. Les enquêtes de Ben Urich, les politiciens véreux, les procès, le système judiciaire avec la lutte du pot de terre comme le pot de fer, les trafiquants de chair, la drogue, les cuisines de l'enfer qui portent bien leur sinistre patronyme, etc... C'est même l'un des rares personnages que Marvel s'est senti obligé de décrocher pendant longtemps de sa sacrosainte continuité, parce que ses scénarios se déroulaient finalement plus dans notre actualité du quotidien que dans celle de l'Univers Marvel. Bon, depuis, et c'est dommage, il a été récupéré par la patrouille, fait partie des Avengers, toussa, mais quand même, chacun sait qu'il est "à part".
      Et puis y'a la "mythologie" DD. Stick, les ninjas de la Main, Elektra, Foggy-Sam Sagace, Karen Page et plus globalement la malédiction des femmes de sa vie, la fac de droit, Josie's, Turk, l'homme aux échasses, la mystique orientale et le complexe de culpabilité judéo-chrétien d'un Matt Murdoch en conflit spirituel permanent, Bullseye, la Veuve Noire, les prises de becs régulières avec Spiderman ou le Punisher, le blanc contre le noir, et Daredevil-le-gris au milieu de tout ça. Parce que Daredevil, c'est avant tout un concept qui m'a fait grandir, moi, quand j'étais minot : tout ce qui est juste n'est pas forcément légal...

      Ouaip, tout ça pour dire que Daredevil, effectivement, pour les comics-fan, c'est du très lourd. Alors, bon, une série, histoire d'en revenir un peu au sujet, et bin ça faisait peur, obligé.

      Et là... Whaou ! Tout y est. L'ambition graphique, les personnages, l'ambiance, le scénar, la mythologie. J'me suis avalé les 13 épisodes en 4 jours, délaissant, comme toi, les aventures du nain de Westeros. Les acteurs sont aux petites oignons, mention spéciale pour le Caïd qui est juste parfait -son binôme avec Vanessa est particulièrement réussi- et pour Urich, version black, très bon aussi. Et Stick, c'est le copié-collé de Miller !!! Oh beurdel, la blague sur Kung-fu était jubilatoire !
      Tout est bien pesé, bien pensé, pas de kitch, du rythme, une belle réalisation avec quelques plans dignes du 7ème art, un grain d'image et des décors dans le ton, crédibles.
      Sans compter les références pour les puristes, omniprésentes : Melvin Potter -Le Gladiateur aux scies circulaires et sa Betsy-, Owsley -le Hibou, Caïd en herbe-, l'évocation du passé sulfureux de Karen, les flash-back du jeune Matt très réussis, la mention sur la mère de Matt "Ça, c'est une autre histoire" et sur Elektra, et j'en oublie dans mon enthousiasme.

      Parce que oui, je suis enthousiaste. Merci Netflix. Merci Marvel. Je vous aime !
      Et j'me relis même pas, pour la peine.

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    2. DD chez les Avengers ? la misère ! Daredevil et le travail d'équipe ? Ah partent un peu dans les co(i)ns nos amis de Marvel parfois.

      pas la peine de te relire naminonyme, un beau post que tu as livré.

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