mercredi 1 avril 2015

... Le marketing.

Mais Pas que.


Salutations les filles.

Dans le monde merveilleux des supern'héros, deux chapelles se partagent les parts (bien juteuses) de marché.

Marvel : Iron Man, Captain America, les X-Men, Spiderman, Thor, Hulk, Wolverine, la Veuve Noire, Oeil de Faucon, Les 4 Fantastiques etc.

DC Comics : Batman, Superman et... Heu... Bon allez Flash... Et... Attends... Ah... Ça va me revenir...

Mais DC a le comics de référence; le chef d'oeuvre absolu, qui défonce allègrement les armures et collants de ses camarades encapés. Les WATCHMEN.


L'histoire repose sur une uchronie introduite par le Dr Manhattan, un être omniscient et omnipotent, issu d'un accident nucléaire en 1960. 

Alors que les autres justiciers masqués de la série sont des hommes ordinaires dont la légitimité est fortement remise en cause, le Dr Manhattan représente l'arme absolue. Il permet aux États-Unis de remporter la guerre du Viêt Nam, assurant la réélection de Nixon sans discontinuité depuis 1968 jusqu'au début du récit, en 1985. 

En pleine Guerre froide alors qu'une guerre nucléaire menace, le Comédien, un ancien super-héros, est assassiné. Dernier justicier en activité, Rorschach décide de mener l'enquête.

Autant le dire d'emblée : WATCHMEN est un chef d'oeuvre. 

Plus roman graphique que comics pur et dur, l'oeuvre d'Alan Moore (V POUR VENDETTA, LA LIGUES DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES [superbe BD, film de merde] etc. Que du lourd !) et Gibbons (KINGSMAN) est d'une maestria, d'une profondeur rarement égalée. 

Couronné par le prix Hugo, dans la liste des 100 meilleurs romans de Time magazine, WATCHMEN sort les super héros du pulp adolescent et les élève au rang d'icônes.

Il y bien un film tiré du roman. 



Un film honnête. C'est juste dommageable de visionner le film en premier et de rater par là même l'entrée dans l'univers des WATCHMEN par le biais du fusain.

Or donc DC Comics possède les WATCHMEN. Et les pontes de DC ont eu une fameuse idée. Si l'on préquelisait les WATCHMEN. Si l'on racontait ce qui s'est passé avant. Les BEFORE WATCHMEN.


Voyez vous les z'aminches, je ne pense pas être quelqu'un de singulièrement instinctif. Pas plus que la moyenne. Mais quand tout me poussait à investir dans cette nouvelle série, je me retrouvais à rebrousser chemin et remettre les albums dans les rayons.

L'instinct. Ou la pingrerie c'est selon... 

Mais j'ai bien fait les filles. Parce que cela ressemble quand même pas mal à une arnaque commerciale ces BEFORE WATCHMEN. Entre l'histoire de Rorsach décevante, une aventure de Spectre Soyeux digne de Scooby doo, un Ozymandias BruceWaynisé à mort, j'ai été franchement déçu. J'ai trouvé peu d'âme dans ces pages, peu de réel intérêt, peu de bonus. 

Quant au Corsaire Sanglant, qui renvoie certainement au comics dans le comics présent dans les WATCHMEN originels, c'est nullissime ! Du bon gros bouzin cacaouteux !

Cependant... Je me dois de moduler et rétro-pédaler quelque (gros) peu.

Le premier opus est excellent. 


Au début des années 1940, une mode des aventuriers costumés a frappé les États-Unis incitant plusieurs individus à se déguiser afin de rendre la justice. 

Parmi eux, le Comédien, le Hibou, le Spectre Soyeux, Capitaine Métropolis, le Juge Masqué, l’Homme Insecte, la Silhouette et Bill Dollar se sont regroupés en une organisation, les Minutemen.

Pour le meilleur et surtout pour le pire.


MINUTEMEN remonte aux sources du mythe et le fait foutrement bien. Un trait qui rappelle les comics d'antan, ligne claire et menton carré, un scénario à la hauteur du propos qui dévoile sa partie de mystère et de rebondissements inattendus.  Un vrai supplément qui n'atteint évidemment le niveau des WATCHMEN mais qui s'en approche.

Du très très bon taf. 

Qui laisse d'autant plus amer quand on lit la suite. 

Mais surtout les aminches, surtout. Si les WATCHMEN nous surveillent...


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