vendredi 6 mars 2015

... Ou le triomphe du fluo !


Bienvenu(e)s dans l'univers d'UTOPIA les aminches, encore une pépite sérielle anglaise !

Utopia est une légende urbaine. Un roman graphique culte par sa dimension visionnaire, puisqu'il a annoncé les plus grandes catastrophes sanitaires du XXe siècle. 

Considéré comme le produit d'une imagination enfiévrée, il fascine une poignée d'initiés. Et la mort suspecte de son auteur, dans un hôpital psychiatrique, ne fait qu'épaissir le mystère. 

Une seule chose semble certaine à propos d'Utopia : ceux qui s'y sont frotté s'en sont mordus les doigts.

Quand Ian, Becky, Grant et Wilson Wilson, quatre fans d'Utopia qui ont fait connaissance sur un forum, découvrent qu'il existe le manuscrit d'un deuxième tome, leurs vies basculent. 

Pris en chasse par THE NETWORK, une organisation secrète qui veut à tout prix mettre la main sur ce trésor, ils n'ont désormais plus qu'une option s'ils veulent survivre : oublier leur vie d'avant et fuir, tout en tentant de comprendre le sens caché d'Utopia.

Bon j'aurais mis le temps de vous parler d'UTOPIA. Il y a deux façons d'aborder la chose. Saluer la beauté formelle absolument fantastique de cette série. Cette série, plastiquement, cinématiquement, est absolument magnifique. 

On s'attendrait presque à entendre notre écran nous interpeller : "n'essayez pas de régler votre image. Nous avons le contrôle, certes pas des verticales et horizontales, on s'en fout. Par contre on a poussé les couleurs à fond".

UTOPIA joue à plein le contraste entre des paysages aux couleurs pétantes et la noirceur du propos. 



Il n'y a guère que THE PEAKY BLINDERS pour soutenir la comparaison d'une telle maîtrise, d'une telle recherche visuelle.

Puis il y a le fond. Et là, sur sa première saison, UTOPIA m'avait moins convaincu. La quête un peu vaine d'effets percutants, de mouvements de caméras inattendus masquaient de plus en plus difficilement une histoire un brin décevante.

J'avais pris une vraie claque visuelle mais non synopsiselle.

Pourtant cette histoire de comics maudits avait tout pour me séduire. Pourtant les personnages attachants ou carrément flippants étaient tous impeccablement campés. Avec une mention spéciale à Pietr le tueur psychopathe asthmatique et enrobé au regard dangereusement vide.

Ce qui nous vaut une scène d'ouverture saisissante : 


Mais cet angle David Lynch/Fincher systématique avait fini par me rebuter et j'avais quitté UTOPIA sur un sentiment mitigé.

Comme je ne voulais pas encenser UTOPIA et comme je ne pouvais pas la flinguer non plus, je l'ai soigneusement occultée. Ce que n'a pas manqué de souligner perfidement monaminonyme.

Mais je dois lui rendre grâce, heu le remercier (faut pas déconner non plus). 

Because la saison 2.

La saison 2 est brillante. Les show runners sont arrivés à rebondir, à proposer un retournement de script intéressant. 

Nous avons toujours une perfection formelle mais avec un réel cap scénaristique. Comme l'ambiance assez incompréhensible a été résolue dans la saison 1, nous pouvons nous attacher à la trajectoire des divers protagonistes. 

Et un pilote de saison 2 les filles ! Génialissime. Il remonte aux origines du bouzin en y mêlant des images d'actualité, s'insérant dans la grande histoire. Du grand art. 

Et un dénouement plutôt grinçant qui sera final puisqu'il n'y aura pas de saison 3 et c'est très bien comme cela.

Je ne saurais donc trop vous conseiller de vous accrocher durant la première saison, ce qui n'est pas trop difficile tout de même puisque c'est une série de grande qualité et vous éclater durant la deuxième. 

Je parlais de Fincher tout à l'heure. Le réal de SEVEN et créateur de HOUSE OF CARDS va mettre en scène le remake américain. Ce qui me désole. Non parce que c'est lui, bien au contraire, j'aime vraiment beaucoup Fincher. Mais bien pour cet ostracisme des Américains qui ne peuvent supporter de voir des séries venues d'autres contrées, ne serait ce quand elles ont une langue commune.

Bon les filles je vous laisse mais je serais vous, j'inventerai une réponse qui tienne la route si l'on vous demande où peut bien se trouver Jessica Hyde. Et qui est ce foutu Mister Rabbit 'tin !? Et pourquoi une cuillère ??


6 commentaires :

  1. Je n'aurai que 3 mots :
    "Ah... Quand même !"

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    1. Oui bon ça va... J'ai un train de sénateur dans le coma en ce moment, je n'en suis qu'à l'épisode 5 de BROADCHURCH mais j'ai rattrapé mon retard en piraterie et en morts vivants (bien que pour WD j'ai de plus en plus de mal)

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    2. WD suit le rythme du comics.
      Période d'accalmie avant que ça ne reparte en sucette...
      Mouais, t'as raison, la reprise a été un peu molle et mal négociée, mais j'aime bien comment ça tourne, là.

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    3. le mode Desperates Housewives chez les zombies :-d

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    4. et j'ai une question : où est passé le prêtre ? :-?

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  2. J'me suis posé la même question, en m'disant que j'avais du zapper un truc... J'sais pas.
    Après, mine de rien, ils sont assez nombreux dans le groupe de Rick, et là, l'histoire ne se concentre qu'autour des principaux personnages, en dehors de Sacha.
    Eugène, par exemple, sur les deux derniers épisodes, y'a du y avoir qu'un plan ou deux avec lui.
    Ou alors l'acteur à eu un souci ?

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