mardi 24 mars 2015


Salutations les filles.

Je dois vous avouer, je suis une vraie tanche parkinsonienne en dessin. Demandez moi de croquer une voiture et vous vous retrouverez avec un skate board schématique ou une soucoupe volante aplatie.

La misère.

C'est pourquoi, je suis franchement admiratif devant ces dessinateurs qui te chiadent une dédicace à main levée, d'un seul jet ! 

Ce que fit pour moi Richard Guérineau qui a adapté (magistralement) le bouquin de Jean Teulé (excellent !) sur Charles IX, roi de France calamiteux qui sous la pression de sa mère Catherine de Médicis approuva le massacre de la Saint Barthélémy.

Richard Guérineau est le dessinateur du CHANT DES STRYGES, fameuse BD pour ce(ux)lles qui connaissent. Autant vous dire que ce n'est pas le pingouin de l'année, il sait manier le pinceau, le bougre. 

Le dessin de CHARLY 9 est précis, aérien et parfois franchement inattendu. Telles ces planches en plein mitan où CHARLY 9 est tracé comme un Johan de JOHAN ET PIRLOUIT de Peyo, très curieux, mais cela fonctionne. 

L'on est ainsi balancé en permanence entre le tragique, la bouffonnerie et une étrange compassion pour ce jeune homme, arrivé par hasard sur un trône qu'il n'a pas désiré.

Il va sombrer dans la folie, n'assumant pas son acte, sa faiblesse. Et l'oeuvre de Richard Guerineau, souvent teinté de rouge, accompagne la folie de cet homme.


Dans une succession de chapitres courts, tragiques, parfois quasiment burlesque, on réalise que l'on tient entre ses mains une BD curieuse, hors norme et saisissante. 

Ce n'est pas Charly 9 que l'ami Richard (fort fort sympathique) m'a tracé mais Henri III qui va le suivre : 


Son nouveau portrait d'une Majesté bien cintrée. 

J'en serai !

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