dimanche 21 décembre 2014


" Tiens installe toi Clafountine. Laisse moi te conter la merveilleuse pénible histoire de Syfy.
- Oh oui votre Bloguerie, une histoire ! Une histoire !
- Une parabole plutôt. Syfy est une chaîne de télévision cablée qui s'est donnée pour mission de proposer des fictions fantastique et de Science Fiction.
- Et, votre Bloguerie ?
- et bien ils ont oublié d'ajouter "de qualité". Des fictions de qualité.
- Tout de même votre munificence cosmique, BATLLESTAR GALATICA !
- Certes, Clafoutine. mais aussi Z NATION. DEFIANCE. DOMINION.
- HELIX  votre globalité stellaire !
- Oui HELIX aussi. SyFY est le conte d'une chaîne qui vit sur l'aura d'une grande série, qu'on espère toujours retrouver et qui vendange systématiquement depuis. Voyons si cette malédiction se confirme..."

Bien le bonjour les filles. Que vaut la dernière série de Syfy ? va t-elle rejoindre sa valeureuse aînée ou s'unir aux ricanements déçus de ses autres prédécesseuses ? 


Les années 60. Kennedy, la guerre froide et la peur d'une conflagration nucléaire totale et finale qui annihilera l'humanité. Par précaution , le gouvernement américain, dans le plus grand secret, construit une maousse fusée, Ascension, et envoie un équipage sur Proxima du centaure, pas à côté, dans la banlieue très éloignée de notre système solaire. 

Comme on est dans les Sixties, la technologie ne permet  pas d'atteindre des vitesses sub-luminique voire luminiques (toujours pas d'ailleurs il me semble). Le voyage va être un peu longuet. Plus d'une centaine d'années. Ce seront donc les descendants du premier équipage qui planteront la bannière étoilée sur Proxima. 

Mais v'la ti pas qu'une bombasse bikinisée se fait dessouder au bord de la piscine de l'arche spatiale. Le second d'Ascension mène l'enquête tandis que sur Terre, de nos jours, les responsables du programme toooooop secret tentent de le garder le secret, sur Ascension et sur le meurtre.

Je ne sais pas vous les aminches mais je le trouve sympa ce pitch. Son côté nanawak et 10 petits nègres dans le cosmos... D'ailleurs l'atout numéro 1 de cette mini série (3 épisodes au compteur, pour l'instant ?) est son script. La Science Fiction permet ces synopsis bigger than life and ridiculous...

Les occupants d'Ascension sont donc restés bloqués dans les années 60 avec tous les préjugés qui vont avec. Oubliez tout de suite l'angle MAD MEN dans l'espace car, même si je n'ai jamais accroché à cette cette série, je reconnais bien volontiers que MAD MEN est à des années lumières (pour rester dans le ton) d'ASCENSION en matière d'ambition narrative. 

On serait plutôt dans HAPPY DAYS  en apesanteur. En effet, les show runners ont privilégié le côté fun à l'analyse sociétale. Passe que les années 60 ce ne sont pas que James Dean et le déhanché pelvien d'Elvis mais aussi la ségrégation. On est dans une autre ségrégation dans ASCENSION. Étagée.  Les niveaux supérieurs de la fusée sont réservée aux cadres sup sup et les niveaux inférieurs au lumpen prolétarien. Par tronche que le second de l'équipage soit un black issu de la soute ne semble poser de problèmes à personne. Et c'est un brin étonnant.

Ce qui est bien rendu en revanche (du moins ils essayent) c'est la frustration de personnes qui n'ont jamais connu le concept d'avoir de la place, de pouvoir marcher 50 mètres sans cogner une cloison, la rage de ne pas avoir choisi son destin, d'être condamné à vivre confiné dans de la tôle...

Ce qui est pratique aussi, c'est l'économie réalisée sur les décors, le poste de commandement semble tout droit sorti de STAR TRECK et les ordinateurs ressemblent à un vieil Atari. 

L'autre bonne idée est que le second s'inspire des romans de Raymond Chandler (et son détective Philip Marlowe) pour ses investigations et va jusqu'à visionner M LE MAUDIT comme source d'inspiration. 

Bien sûr l'autre atout du bouzin est son casting...

... Hum...

... Oui et non. 

Oui because Tricia Helfer, ma Cylon préférée (on y revient toujours à BATTLESTAR). Tricia Helfer est une actrice fantastique : 



Certaines mauvaises langues prétendent que mon sens critique s'abolit drastiquement dès que la silhouette Helfienne fait son apparition. Tant de perfidie me laisse sans voix.

D'ailleurs les propres partenaires de Tricia Helfer semblent eux aussi subjugués par la puissance de jeu de Tricia : 


- Regarde ce que je tiens dans les mains !
- hum hum...
- Dans les mains j'ai dit ! Tu regardes derrière mes mains là !
- Hum... Pardon ? Tu disais ?
Tricia incarne la femme du commandant, le big boss. Elle est prête à tout pour conserver la position de pouvoir de son époux. Elle donne beaucoup de sa personne Tricia. Elle est comme ça.

Elle n'est pas la plus mauvaise. Les autres acteurs dégagent l'expressivité d'une clé de 12. Au point que j'ai cru que c'étaient des Cylon avec un bug dans le logiciel de mobilité faciale. Mais quand j'ai vu le commandant tressaillir devant la ligne de flottaison de Tricia, je me suis dit "nan c'est la supériorité de l'inné sur l'acquis"

Faisons un test avec le commandant : 


- Je suis content !
- J'ai mal !
- J'ai faim !
- Je viens de me sectionner le pénis avec ma fermeture éclair ! 
J'ai lu que les acteurs étaient consternants. Je n'irai pas jusque là (remémorons nous DÔME hein !) mais ils sont dans un non jeu frisant la performance. 

Cela dit, l'autre véritable point positif à mettre au crédit d'ASCENSION c'est le concept de MINI série. Trois épisodes et pis c'est tout ! Enfin espérons le ou alors une hausse qualitative exponentielle. Pour trois épisodes on peut savourer ce plaisir coupable, d'autant que le twist final du pilote est digne du Shyamalan de la bonne époque. Retournement que l'on devine un poil quand même. 

Allez tentons l'ASCENSION on pourra profiter de la garde robe de Tricia un peu plus longtemps. 

"De son absence de garde robe plutôt...
- Clafoutine, un peu de respect !"

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