jeudi 13 novembre 2014

Ah l'adolescence les nami(e)s. Période bénie où peau grasse, acné persistant, amitié éternelle, révoltes primordiales et les filles aussi bien sûr. 

Les filles... J'avais bien plus de chances de maîtriser la physique quantique que d'en embrasser une.

Bon pas si bénie, je ne regrette pas ce temps envolé où ma voix semblait fluctuer selon des critères totalement aléatoires et inconnus. Où un pull qui ne t'arrivait pas aux genoux et n’arborait pas une teinte gris pisseux ne méritait pas que je le porte. 

Bref...

Malgré tout je ne me suis jamais réellement arraché à l'adolescence. Rien de spectaculaire, je suis un digne membre de ma génération adulescente, biberonné aux comics, Star Wars et toutikiki.

Et comme je suis un lecteur compulsif, je suis aussi pas mal preneur de littérature pour ado. 

Le fameux 'ti sorcier bien sûr. 

VANGO de Thimotée de Fombelle Excellent ! 

Mais je vous conseillerai surtout : 


Phénoménal livre que l'ai lu sur le tard et qui a sauvé des vacances sable chaud, plages bondées et ennui solaire. Génial, émouvant, haletant, un pur bijou...

Mais je ne suis pas là pour vous faire la pub de Pullman (oubliez le film au fait et lisez la trilogie gueldiguiou !) mais pour vous vanter une autre petite merveille : 



64 enfants vivent en autarcie complète dans une grande maison. 

Chaque jour, les Césars qui les surveillent leur donnent une piqûre pour qu’ils ne grandissent pas. 

Divisés en couleurs selon leur taille, ils ont une vie extrêmement disciplinée et sévère. Quand ils deviennent trop grands, ils disparaissent… 

Méto veut comprendre ce qu’il y a après la maison : avec quelques autres enfants, il fomente une rébellion.



La science fiction est une manne pour les auteurs ado (HUNGER GAMES, DIVERGENTE...). Une SF souvent dystopique, glaçante voire violente. 

On est loin de la bibliothèque verte j'vous l'dis. Et MÉTO ne déroge pas à la règle. Mais là où certains auteurs se contentent de multiplier les péripéties alliées à un style pauvret (LE LABYRINTHE tiens par exemple, allez plutôt voir le film, plus efficace pour le coup), MÉTO installe un univers codé, mystérieux et violent. 

Une sorte de SA MAJESTÉ DES MOUCHES en mode fantastique.

Et fantastique ça l'est 
MÉTO

Yves Grevet a imaginé un monde cohérent et sensible. 

Robert Hue + Papy Brossard + talent = Yves Grevet

Yves Grevet écrivait jusque là des romans à fibre sociale. Il s'est alors lancé dans le romans de genre d'aventures avec MÉTO mais n'en a pour autant négligé le réel tel qu'il se montre à nous. 

C'est fin MÉTO, bourré de trouvailles et d'observations bien vues (l'Inche par exemple genre de rugby hyper violent : laissez de jeunes ado ensemble, laissez les jouer au ballon sans règles et mélangez le tout...).

Bien sûr l'explication finale pourront laisser certain(e)s un peu déçu(e)s mais c'est propre et sans omissions. Le tout emballé dans un style simple mais non simpliste. je trouve toujours admirable les auteurs qui nous disent simplement l'histoire se déployant sous nos yeux en peu de mots, sans hyperbole, mais avec une petite musique bien à eux...

Une belle oeuvre sur l'amitié, le sacrifice, la révolution, ce qu'on en fait, la démocratie. Toutes ces choses... Un SA MAJESTÉ DES MOUCHES mais en plus optimiste, plus fraternel...


Non y a pas à dire, MÉTO (c'est du) lourd. 


Roh ça va...

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