mardi 4 novembre 2014

"- Bonjour votre Bloguerie ! 
- Hello votre Bloguiniscence ! 
- Crepochocolo, Caramela ?! Mais que...
- Nous voilà de retour de notre mission sur l'influence d'Ebola dans la fiction contemporaine votre Bloguerie? on ne vous a pas trop manqués ? 
- DU TOUT !! je me languissais, j'ai un nouveau projet pour vous mes stagiaires adorés : le travelling avant à la Syrienne, tenez un aller direct pour Alep...
- Mais votre Bloguerie... nous avons plein de séries à regarder.
- Ok mais trop longtemps alors..."

Bon... je les comprends mes stagiaires, les séries se suivent mais ne se ressemblent pas. Et comme je n'ai pas le culte de la cohérence, mélangeons les genres. 


La série conduite par Steven Sodenbergh a-t-elle confirmé sa phénoménale entame ? 

Et bien les aminches, après une phase d'installation percutante avec un Clive Owen oscillant entre l'abject d'époque (raciste comme il est de bon ton de l'être) et le virtuose chirurgical (toujours à vouloir expérimenter sans tenir compte de la race une fois sur la table d'opération), la série a explosée en un épisode 7 impressionnant de maîtrise. L'acmé de cette saison 1. Une émeute raciste filmée au plus près où Hippocrate se rappelle à Thackery (incarné toujours impeccablement par Clive Owen). 

Les 3 derniers épisodes déroulent ensuite un scénario bien huilé. Sans surprise. Entendons nous bien : THE KNICK est une excellente série. Vraiment. Superbement mis en scène avec une photo légèrement granuleuse.  Un réalisme jusqu'au nauséeux avec un Clive Owen en pleine descente, parano et antisémite. Une musique synthétique froide par petites touches qui accompagne subtilement l'atmosphère poisseuse. Et un rendu gore documentaire qui te donne des envies furieuses de salade verte : 


le casting est à la hauteur de l'ambition du sujet. J'en profite justement pour jeter des fleurs pour Algernon  

Oui bon... Je n'ai pas pu m'en empêcher...

Soulignons ici l'interprétation magistrale (le mot n'est pas trop fort) d'André Holland dans le rôle du docteur Algernon Edwards : 


La révélation de la série. Tout en fureur rentrée, suggérant la rage contenue de plus en plus difficilement face aux incessantes humiliations quotidiennes. 

Une sobriété intense, voilà ce que dégage cet acteur qui n'en fait pas trop, juste ce qu'il faut. Un très beau travail. 

Excellente série disais-je mais qui ne ménage guère de surprises en cette fin de saison. Nous anticipons les péripéties à venir. Même le dernier plan, saisissant d'ironie, on le voit venir.

Cela étant dit, face au tout venant, c'est une grande série THE KNICK. La saison 2 est déjà commandée.

J'en serais.

Sinon les aminches, une grande série s'en va et les nouveautés ne sont guère réjouissantes pour l'instant. Loin de l'ambition formelle et scénaristique de THE KNICK, mais gravé dans le Fun, nous avons : 


Le pilote avait fuité il y 2-3 mois sur internet. Je l'avais apprécié. Problème : l'actrice principale ne faisait plus l'affaire apparemment. Ils ont donc du retourner le pilote, insérer une scène finale bancale expliquant l'absence à venir de la pépette initiale, vite remplacée par une autre bombe a(na)tomique dès l'épisode 2.

Bon, comparé à GOTHAM, monument d'ennui figé dans la gelée, CONSTANTINE a le mérite de nous proposer du rythme et quelques traits d'humour bienvenus. 

Le hic c'est... Comment dire... Que l'on s'en cogne gentiment la flûte de Pan du grand plan maléfique auquel est confronté Constantine. 

En outre côté frisson, l'on repassera, rien de bien flippant pour l'instant et j'ai bien peur que la suite de la saison ne continue dans ce défilé de démons sombres mais mous du gnou. 

L'acteur Matt Ryan est bien plus comicso-compatible que l'ami Keanu Reeves dans le précédent film du même nom : 


Au niveau du look tout du moins. 

Le caractère est lui largement édulcoré. Comme le disait un de mes amis : "dans les comics, Constantine c'est tout pour sa gueule avant tout".

L'on sent bien que Ryan essaye de l'incarner cynique blasé mais il est sympa le gazier. Limite attachant. Du coup le personnage perd de l'épaisseur, de l'ambigu, du torturé, de l'intéressant quoi...

Pour le coup Keanu Reeves incarnait un Constantine plus égoïste sur grand écran.

Cela dit, comme je le tapotais,  c'est fun CONSTANTINE. On ne s’ennuie pas. Et dans les nouveautés qui nous sont proposées... Et bien... Ce n'est déjà pas mal. 

Mais il va falloir nous mettre de l'enjeu un poil plus structuré et des seconds rôles un peu plus épais pour emballer le bouzin !


"Crépochocolo, pourquoi tu tousses ? Tu te sens fiévreux ?! Allez zou vamos à Damas et à la prochaine !"

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