jeudi 2 octobre 2014

Salutations les filles. 

Aujourd'hui ? Le polar et comme toutes choses en cette boule bleue qui nous sert d'habitat plus si naturel, le polar n'échappe pas au mal du millénaire : la classification. 

Plusieurs types de polar en effet. Le purement cérébral, celui où l'intrigue bien huilée vous amène doucement vers votre destination, surprenante si possible. Un exemple : SHUTTER ISLAND de Dennis Lehane, merveilleux bouquin d’énigmes et de twist dément, supérieur au film (très honorable cela dit, Martin Sorcese quand même, pourrait pas rater un film même s'il le voulait très fort).

Quoi d'autres ? Le hard-boiled ? Pour les burnés, les tatoués, les velus. On n'est pas des tafioles et on t'emmerde. Bon j'exagère légèrement, mais c'est l'idée , nous avons ici pour illustrer James Ellroy et son DALHIA NOIR, des mecs des vrais, faillibles, et une intrigue de feu itou. Un grand livre.

Et puis... Nous avons les polars que j'aime à appeler d'atmosphère... Ceux pour qui l'intrigue est secondaire mais que l'on se plaît à feuilleter comme l'on prend plaisir à retrouver de vieux potes et prendre de leurs nouvelles. 


Craigh Johnson est de ces auteurs. L'intrigue se tient mais elle n'est pas d'une complexité déroutante et reflète la vie telle qu'elle peut être. Non le plus génial chez Craigounet ce sont ses personnages. 

Craig Johnson est l'auteur des enquêtes du shérif Walter Longmire. Un grand costaud, shérif d'un petit comté des Etats-Unis qui, aidé par son meilleur ami, un frère d'arme et bien plus encore, Henry Stand Bear, Cheyenne de son état, l'ami Ours debout.

Après vingt-quatre années passées au bureau du shérif du comté d'Absaroka, dans le Wyoming, Walt Longmire aspire à finir sa carrière en paix. 

Ses espoirs s'envolent quand on découvre le corps de Cody Pritchard près de la réserve cheyenne. Deux années auparavant, Cody avait été un des quatre adolescents condamnés avec sursis pour le viol d'une jeune indienne, Melissa Little Bird, un jugement qui avait avivé les tensions entre les deux communautés. Aujourd'hui, il semble que quelqu'un cherche à se venger. 

Alors que se prépare un blizzard d'une rare violence, Walt devra parcourir les vastes espaces du Wyoming sur la piste d'un assassin déterminé à parvenir à ses fins.

LITTLE BIRD est le premier roman de la série Walt Longmire

J'aime beaucoup Walt, colosse impassible, le genre à répondre "Ouaip" à une question argumentée en 3 paragraphes et renvoi à la ligne. Un immense mec (plus d'1 m 90 au garrot et 100 kilos au compteur) avec Stetson et santiags au pieds. Un balèze certes mais pétri d'humanité et d'intelligence. 

Craig a une écriture fluide et généreuse, son climat livresque produit une bonne grosse chaleur. Si je devais imager son style, il me ferait penser à un feu de cheminée et un bon gros café pendant que la neige tombe dehors. 

Walt est un vieux pote que j'ai bonheur à retrouver avec sa fille Cady, Henry Stand Bear (merveilleuse amitié), son adjointe Vic qui jure comme un charretier, ce qui nous vaut quelques répliques bien senties 

Le devenir de Walt and Co m’entraîne à chaque fois, bien plus (je le répète) que des intrigues basiques mais cohérentes. 

L'un des autres caractères Craigounien et non des moindres : 


Le Wyoming. 

Et ses paysages enneigés, ses lacs limpides, sa pêche à la mouche et toutikiki. 

C'est grand, c'est beau, c'est vert (j'avoue que j'ai chipé l'intitulé de mon post chez une namie, mais elle ne m'en voudra pas...) 

Le genre de coin où l'on imagine des hommes rudes réchauffer le kawa sur un feu de camp et le boire dans des timbales en fer. 

Une série a vu le jour LONGMIRE. 


Dispensable. loin de l'ampleur des romans et de la générosité développée dans les pages Johnsoniennes.

Hormis LITTLE BIRD, huit autres livre sont sortis. Je n'en ai lu que 4 dans la collection Totem de la maison Gallmeister. Joli collection de poches qui ressortent bien sur une étagère bibliothesque : 



Lorsque le corps de Mari Baroja est découvert à la maison de retraite de Durant, le shérif Longmire se trouve embarqué dans une enquête qui le ramène cinquante ans en arrière.

Il plonge dans le passé déchirant de cette femme et dans celui de son mentor, le légendaire shérif Connally. 

Tandis que résonne l'histoire douloureuse de la victime, d'autres meurtres viennent jalonner l'enquête.





Une très belle histoire. Un beau roman d'amour en fait...



Walt Longmire, le shérif du comté d'Absaroka, n'a pas pour habitude de s'éloigner de ses terres familières du Wyoming. 

Quand il décide d'accompagner son vieil ami Henry Standing Bear à Philadelphie, où vit sa fille Cady, il ne se doute pas que son séjour va prendre une tournure tragique. 

Agressée pour une raison inconnue, Cady se retrouve dans le coma, première victime d'une longue liste, et Walt doit se lancer sur la piste d'un vaste réseau de trafiquants de drogue. 

Commence alors une longue errance urbaine sous la surveillance d'un mystérieux Indien blanc.

Le plus faible de la série peut-être, ce qui laisse rêveur quant à la qualité littéraire de la saga Longmirienne. Une intrigue policière proprement dite faiblarde largement compensée par l'humanité des personnages et par l'humour. Ha ben oui, j'ai oublié de préciser mais c'est souvent drôle LONGMIRE pas un humour de vestiaire mais fin et chaleureux, comme toujours avec ce grand shérif, brillant enquêteur, qui doute de lui, qui se cherche dans ses relations à autrui...


Absaroka, dans le Wyoming, est le comté le moins peuplé de l'État le moins peuplé d'Amérique. 
Y découvrir le corps d'une jeune Asiatique étranglée est plus que déconcertant.

 Le coupable paraît tout désigné quand on trouve, à proximité, un colosse indien frappé de mutisme en possession du sac à main de la jeune femme. Mais le shérif Walt Longmire n'est pas du genre à boucler son enquête à la va-vite. 

D'autant que le sac de la victime contient une vieille photo de Walt prise quarante ans plus tôt, et qui le renvoie à ses souvenirs de la guerre du Vietnam.


Excellent ! Le petit dernier est particulièrement réussi. L'investigation de nos jours se mêle à celle du jeune Walter pendant la guerre du Vietnam. Vraiment bien foutu.

Longmire vous réconcilie avec les Stetson. Non cela n’empêche pas forcément le développement normal du cortex...

Et ça c'était pas gagné ! 

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire