lundi 2 juin 2014

Ach Soooooooo


Ah, les aminches, les clichés ont la vie dure et sous le prétexte d'une légère animosité nous ayant opposés à nos voisins d'outre Rhin lors de la... 






...



Coupe du monde 82, Schumacher salaud !!!!



Et bien on imagine les teutons bouffeurs de saucisses et buveurs de bière en Birkenstock avec autant de subtilité qu'un catcheur dans le coma. 

Alors que... Rien que les séries allemandes déjà... 

Heu... 

C'est à dire... LE RENARD. 

DERRICK. Ah DERRICK. On a l'impression qu'à la fin l'acteur était fixé dans le ciment et amené d'un comptoir à l'autre par un système complexe de poulies et skateboards. 

Pouf pouf. 

Le cinéma. Ah là c'est mieux déjà. LA VIE DES AUTRES (remis au goût du jour par un ancien président) 'videmment, GOODBYE LÉNINE itou, un ton en dessous quand même. 

Et la littérature ? Bon là pour moi c'est un peu terra incognita. Un peu comme l'alphabet simplifié ou les règles de calcul élémentaire pour un ange de la télé réalité. 

je n'ai pas lu beaucoup de livres allemands. TÊTE DE TURC quand j'étais jeune. Je ne m'en souviens pas trop. Mais j'ai lu de la SF allemande. Et ouaip !

Quand on parle de SF allemande le cas Perry Rhodan arrive vite sur le paillasson. 

Hum ça fleure bon la SF toute pourrite...
À l'origine prévue pour durer entre 30 et 50 fascicules, Perry Rhodan s'est imposé au fil des décennies comme la plus grande et la plus durable des séries de science-fiction, avec plus d'un milliard de volumes vendus en Allemagne.

Cette série raconte l'épopée d'un astronaute de l'U.S. Air Force qui part en reconnaissance sur la Lune. Il y trouve alors un vaisseau extraterrestre. Les êtres de ce vaisseau sont des Arkonides qui ont besoin d'une aide médicale. Rhodan emmène Krest, l'Arkonide malade, sur Terre. En contrepartie, les Arkonides donnent à Rhodan, ainsi qu'à son ami Reginald Bull, la connaissance et la technologie acquise par ce peuple.

Rhodan, à son retour sur Terre, refuse d'avantager un des blocs en présence (Chine, URSS et États-Unis – lors des premières parutions de Rodhan en 1961, on est en pleine Guerre froide – en lui remettant les technologies nouvelles révélées par les Arkonides.

Il crée dans le désert de Gobi un territoire indépendant : la « Troisième Force », qui met fin à la guerre froide à l'occasion d'une tentative d'invasion de la Terre par des extraterrestres et unifie les peuples de la Terre. Il crée également la Milice des Mutants en 1971. Poussé par les Arkonides, désireux de regagner leur patrie, il parcourt la galaxie et découvre de nouvelles planètes, dont une habitée par l'Immortel, où, dans un premier temps, il devient un « immortel relatif » dans la mesure où il doit passer sous une « douche cellulaire » tous les 60 ans pour conserver son immortalité et ses moyens physiques. Ainsi, il dirige le peuple de la Terre (les Terriens) vers un avenir galactique et forme l'« Empire Solaire ». wiki se la pète un peu nan ?

Bon Mesdamessieurs, j'avoue que je n'ai pas lu ce phénomène d'éditions qui a un peu de mal à exister les frontières germaniques franchies.

Nan moi je préfère vous parler d'Andréas Eschbach : 


Salut Dédé
Andréas s'est fait les dents sur Perry Rhodan et s'est émancipé. Bien lui en a pris. Andréas est un excellent écrivain de SF qui privilégie autant le fond que la forme. Ces livres sont agréables à lire et bien construits. 

Quand on aborde l'oeuvre de Eschbach, on ne peut éviter de mentionner son livre phare : 


Quelque part aux confins de l'Empire, sur un monde oublié de tous... une petite planète apparemment anodine. Sauf que, depuis des temps immémoriaux, les hommes s'y livrent à une étrange occupation : tisseurs de père en fils, ils fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le Palais des Étoiles de l'Empereur. Pourtant, une étrange rumeur circule. On raconte çà et là que l'Empereur n'est plus. Qu'il serait mort, abattu par des rebelles. Mais dans ce cas, à quoi peuvent donc servir ces tapis ? Et qui est cet homme si étrange qui prétend venir d'une lointaine planète ? Lui aussi affirme que l'Empereur est mort...

LE livre d'Andreas Eschbach, celui qui l'a révélé. Un livre majeur de la SF contemporaine composé de 17 nouvelles qui forme une trame serrée qui nous amène au dénouement. Ah le dénouement, un brin facile disent certain(e)s mais que je trouve quant à moi singulièrement ironique... Bon je dois dire les filles que ce livre aussi bon soit-il (et il l'est incontestablement) n'est pas mon préféré. Tout y est pourtant : une histoire étrange et bien charpentée, des personnages attachants et une montée en tension. Tout ce qui fait la pattoune de Dédé. Mais cette construction de nouvelles qui se répondent les unes les autres (à la manière de DEMAIN LES CHIENS de Siodmack pour ceux qui connaissent) me rebute un poil. Je ne suis guère amateurs de nouvelles, je préfère les récits au long cours. Néanmoins si vous devez en lire un, l'immense majorité vous conseillera celui-ci et ce n'est pas une mauvaise option, c'est un foutu bon bouquin.

Après vous pouvez enquiller sur le préquel (oui préquel, ce qui s'est passé avant, c'est fou comme le langage des séries télévisées a avantageusement enrichi notre vocabulaire non ?)  : 


La vie abonde dans le cosmos. Mais quelle en fut l'origine ? Chaque civilisation, humaine ou non, garde en mémoire une légende du commencement de toute chose, en des temps immémoriaux, sur une planète que nul n'a jamais trouvée.

Les traditions populaires ne se lassent pas de conter la splendeur de ce monde où jadis les ténèbres prirent fin pour laisser la vie voir le jour. On dit que des trésors y attendent la main qui viendra les découvrir. On dit que ce paradis recèle le secret de l'immortalité. On dit encore qu'il est possible d'y rencontrer Dieu.

C'est cette planète des origines que le commandant du vaisseau spatial Mégatao, le vénérable et vénéré Eftalan Kwest va s'atteler à chercher. kwest qui est mourant...

Ce roman se situe bien en amont (quelques milliers d'années) de DES MILLIARDS DE TAPIS DE CHEVEUX. Dispensable, ce roman est plus faible. Vous pouvez approfondir et prolonger votre plaisir de lecture en suivant la quête d'Eftalan Kwest. Les confins de la galaxie, le vide sidérant de l'espace, tout ça... je ne suis pas fan de space-opéra. Il faut m'épargner l'explication du fonctionnement du réacteur quantique et des trous de vers sinon je décroche. Eschbach n'en fait pas trop de ce côté là, cela reste raisonnable mais je suis moins client. J'ai bien aimé le final en revanche mais attention les aminches, ce(lles)ux qui sont adeptes d'explications au carré sans rien qui dépasse, seront chonchons. On retrouve encore cette ironie mordante. Un roman qui appelle typiquement une suite.

A vrai dire, à ces deux roman, j'ai préféré celui là : 


Dans un petit village de pêcheurs irlandais, un homme s’est retiré qui garde un lourd secret. Il est lui-même ce secret. 

On lui avait promis des forces surhumaines : il devient invalide. Il se voyait devenir un héros : il est obligé de se cacher du monde. Aujourd’hui il n’attend plus que de vivre en paix. Or un homme le cherche qui connaît son secret. 

Duane Fitzgerald est le dernier des cyborgs, son passé le rattrape et son avenir est subitement menacé.

"Maman je veux être un super héros comme Iron Man". Le héros de ce livre Duane veut la même chose. Sauf qu'en ce qui le concerne l'armure fait partie de lui. Attention les filles pas de quiproquos, nous ne sommes pas dans un récit bourrin de pisto laser intégrés et fulguro poings. Nan. LE DERNIER DE SON ESPÈCE est avant tout un récit touchant, par moment poignant, sur un homme qui a bradé son humanité pour d'hypothétiques super pouvoirs... Qu'est ce qui nous définit comme humain ? Andréas répond en partie : et si c'était de pouvoir apprécier les plaisirs de la vie, savourer un bon steack, siroter un café riche et noir... Ce livre est un beau livre que j'ai beaucoup aimé, plein d'inventions. Et l'ironie, bien sûr l'ironie...

Enfin le must, le chef d'oeuvre d'Andreas, un pur bijou de suspense, de réflexion, le parfait alliage de la forme et du fond : 


La découverte du manuel d'un caméscope dans une tombe de Palestine menace d'ébranler notre civilisation. De Ted Turner au Pape, de la mafia aux scientifiques, tous veulent savoir de quoi il retourne... Voyage temporel ou canular ?

Imaginez les aminches, imaginez que l'on retrouve un caméscope vieux de quelques deux mille ans, à quelques brouettes près et que l'on puisse apercevoir Jésus, filmé. 

La preuve irréfutable ou la baudruche myhtique qui éclate à nos faces interloquées. 

Hum ? Pardon ? Ca vous dit quelque chose ? 

Bon...

Voyez vous, je suis convaincu que le problème n°1 des Staaaaaaaaaaaaates c'est de pouvoir acheter une arme à feu avec une carte de membre d'un club de gym ou peu s'en faut... Mais parfois, je rêve de me lever, marcher jusqu'à la kermesse de "flinguons nous dans la bonne humeur" et acquérir un fusil d’assaut. Mieux un tank ! 


Taïaut ! Sus à l'ennemi !

Pour quoi donc ? Eradiquer, rayer de la surface de la terre, anihiler NRJ 12, NT1 et consoeurs qui ont diffusé la bouse infâme tiré du livre de Eschbach.

De l'alchimie inversée : changer l'or en plomb !
Je m'interroge. C'est voulu ? Un concept délibéré ? Flinguer une oeuvre majeure pour pouvoir ricaner sardoniquement en engloutissant des bretzels ?  

Bref, oublions... Si seulement...

Les aminches, je ne saurai trop vous conseiller cette oeuvre SUR PAPIER et ce pour plusieurs raisons : 

- un rythme haletant. Impossible de décrocher, Andreas déroule sur un tempo d'enfer son histoire qu'il construit admirablement jusqu'au dénouement, mais nous y reviendrons.

- Des personnages forts. Plusieurs héros se répondent, se croisent et sont tous fortement incarnés et campés. Mon préféré : l'écrivain de science fiction engagé comme consultant pour imaginer ce qui a bien pu se passer. Géniale idée qui permet à Andreas de se mettre en scène sans s'épargner. 

- Une fin bluffante. Vraiment. Andréas n'occulte rien, n'esquive rien tout en laissant chacun à ses convictions. Point de préchi précha dans ces pages, bien malin qui pourrait dire si Andreas est réellement catholique... Très très fort. 

Un sommet que ce livre. Continue comme ça mon Dédé à nous livrer des livres SF profonds, où l'humain est au centre de tout, des œuvres qui nous font réfléchir.


- Gnééé !!!!!!!!!!
- C'est bon Jojo, tu es dispensé...

2 commentaires :

  1. haha ! tu m'étonnes qu'elle est facile la fin des milliards de tapis de cheveux !
    du coup, j'ai pas lu les autres...

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    1. Un peu comme si j'avais commencer par L'APOTHICAIRE et j'aurais loupé SÉRUM.

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