jeudi 17 avril 2014

... Oh ('tin c'est de la vanne de compet', la Rolls-Royce du calembours, du Ruquier en platine), nous avons quand même quelques séries qui méritent que l'on s'y attarde. 

C'est toujours pareil les aminches, entre la fin de WD et le retour de Tyrion and friends, on a, comment dire, un creux... Bon ce creux c'est moi qui l'imagine, entre Hannibal et House of Cards, on n'a pas le temps de s'ennuyer... mais s'il l'on regardait un gentil hein pour une fois. 


Nous sommes en 1770 et quelques pelletées les filles. Ça chie dans le ventilo force 12 aux colonies du nouveau monde, les Amérique n'en peuvent plus des tuniques rouges de ce bon roi Georges III (me semble, je ne suis plus sûr du numéro) et se rebellent. Mais pour le moment les insurgés se prennent branlée sur raclée. C'est pendant cette période troublée qu'Abraham jeune fermier va être recruté (un peu contre son gré mais point trop)  en tant qu'espion pour le compte du tout récent congrès de Washington, contre ces perfides Albion.. Pas simple. Sans compter que son propre père est un loyaliste pur et dur...

Ah les séries en costume Mesdamessieurs, les perruques poudrées et les envolées lyriques. Sérieux, ils parlaient vraiment comme cela à l'époque. TURN ne fait pas exception à la règle, le parloiyage est un brin littéraire. En outre les méchants sont soit vraiment méchants, très très méchants ou un poil ridicules. Ainsi le major commandant la région, fan de Liiiiiitéraaaature, la vraie ! Proclamant une citation toutes les 4 minutes. Le temps qu'il finisse les quatrains et sonnet, on ne se souvient plus du début, c'est Shakespeare parade au Connecticut. 

Sinon, c'est pas mal du tout TURN, c'est une honnête série d'espionnage, tendance John Le Carré en calèche. On est loin de James Bond, on se serait plus proche de l'Espion venait de la ferme d'à côté. Si les choses tournent bien, TURN va murir doucement et nous montrer que les salauds foisonnent des deux côtés et que non les n'Anglais ne sont pas tous des brutes sadiques avinées ou sociopathes mais aussi des hommes de leur temps.

Abraham, notre apprenti espion est joué par Billy. 


Bon l'a grandi le gamin 

Ah il reste quelque chose quand même...
Ça fait toujours plaisir quand un gamin doué grandit bien. L'est plutôt bon Jamie Bell et son interprétation de ce jeune fermier enrôlé dans la guerre d'indépendance mais côté sombre et secret sonne vraiment juste. 

Après faut voir ce que cela donne mais TURN mérite sa chance. Pour le moins. En outre, c'est diffusé par AMC. AMC les filles. M'enfin... MAD MEN... BREAKING BAD (ha ben quand même...)

Bon c'est bien gentil les gentils mais on aime quand même les ambigus et les salauds, on ne se refait pas. 

Ray Donovan est ce que l'on pourrait appeler un facilitateur. Il facilite la vie à plein de gens à Hollywood, s'ils sont riches et célèbres. Il les sort des emmerdes. Et ce n'est pas toujours propre, souvent limite mais efficace. Car Ray est le meilleur dans ce qu'il fait. Tout va bien donc jusqu'à ce que son père sorte de prison. 

Ray va tout faire pour l'y renvoyer. C'était déjà lui qui avait mis son père derrière les barreaux. C'est animé les repas de famille chez les Donovan.


Ah la famille. Quel ressort magistral pour un scénariste en quête de trauma bien profond... Et chez les Donovan, on est servi niveau trauma. Ray est l'aîné de la fratrie, deux autres frères dont l'un a été abusé sexuellement par un prêtre et l'autre atteint de Parkinson à force de se prendre des pains dans la tronche pendant sa carrière de boxeur. 

En plus y'a papounet. Joué par le magistral Jon Voigt.


Je ne sais les aminches si vous avez vu ce merveilleux film ANACONDA, non pas le film underground tourné dans un garage avec une fille droguée et un gars au pénis démesuré. Nan... La bouse avec Jennifer Lopez. M'enfin ANACONDA


A y est ! Ça vous revient ! Comment ça non ? Bon bref, dans ce film Jon Voigt jouait déjà un sale type, poisseux, cruel... Il le faisait bien, à tel point qu'on se demandait s'il forçait vraiment sa nature. Et bien rebelotte et dix de der dans RAY DONOVAN. Il nous refait le coup du salaud, mais cette fois avec un brin de bonhomie et de sympathitude. Il est vraiment excellent. 

Dans le rôle titre nous avons Dent de Sabre, le frère pas cool de Wolverine 


Bon s'est limé les dents et rasé les favoris le garçon. 

Ouaip et en plus je suis mieux habillé...
Liev Schrieber, grand, élégant et classe. Il fait un sale boulot Liev mais il le fait avec style. Il renvoie magistralement la balle à son géniteur et on veut bien voir où cet affrontement va les mener. Rien de bon je parie. 

Le casting est vraiment intéressant dans RAY DONOVAN. la femme de Ray est ainsi incarnée par l'impeccable Paula Malcomson, appréciée dans DEADWOOD (raaaah DEADWOOD, soupir extatique montant aux cieux...). Elle ne comprend pas la haine qu'éprouve son mari à l'endroit de son papa. Nous non plus mais on se doute bien que la baleine sous le gravier doit être bien répugnante.



Alors c'est sûr pour l'instant RAY DONOVAN est sur un rythme plutôt, non pas lent, ni même nonchalant mais plutôt un rythme sourd voilà. Une tension sourde, le fils va-t'il finir par tuer le père. On en doute, l'est plutôt du genre coriace la carcasse. 

Deux bonnes séries donc. 

- Je bois à ça. Aux "bonnes" séries.
- Arrête de frimer Tyrion !

4 commentaires :

  1. On n'a pas encore commencé Turn.
    Stadire que là, ça va pas être pour toudsuite. GoT, Mad Men, Californication, on a du boulot ;)

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