jeudi 23 janvier 2014

L'autre soir, je regarde Arte (c'est le blog d'un BOBO geek, je vous rappelle) et là Paf il programme THE FOG de John Carpenter. 
Le pitch, ça  va pas être long : des marins lépreux (sic) reviennent à la vie un siècle plus tard pour se venger. Voilà.

Bon ben moi j'aime bien John Carpenter. la critique ciné aussi, qui s'accorde là un petit frisson d'anticonformisme (bien conformiste) à peu de frais. On replonge en plein syndrome Clint Eastwood, c'est du Carpenter c'est foorrcééément bon. 'Tin les critiques dithyrambiques pour "GHOST OF MARS"  qui est un navet cosmique quand même. 

Tout ça pour dire que le bon côtoie le pire chez Carpenter. Ce qui est commun à ces films c'est une interprétation, disons hasardeuse (sauf L'ANTRE DE LA FOLIE avec Sam Neil). L'a pas trop les moyens, donc il recrute pas des aigles John. Pour jouer le jeune premier qui va se lever Jamie Lee Curtis (quand même) il prend un mou du bide avec dans le regard quelque chose qui lui fait défaut. Pas le mec le plus vif du coin... Mais c'est pas grave passque JC n'est pas un pingouin, il sait installer son climax et faire monter doucement la tension.

Ouaip. Carpenter, pour moi, a l'odeur du cinoche du samedi soir, du pop-corn, des filles qui sont nos voisines, nos yeux faisant l'aller retour entre l'écran et leurs épaules, évaluant nos chances... 

Mais bon, ahem... Quelques années plus tard, un soir de janvier pluvieux, sur Arte, on se dit que finalement THE FOG bof bof. 

Et je reste sur ça. 

Quelques temps après, un soir, je tombe sur la nouvelle émission de France Inter* de 18h15. Ce qui est bien chez France Inter c'est qu'ils donnent leurs chances à des petits nouveaux prometteurs : 


Et là on est dans du corrosif, les filles ça dépote. 

"J'aime beaucoup ce que vous faîtes, c'est teeeeeeeeeeeellllllllleeeeeeeeent magique, merveilleux, puissant, magnifique" ad nauséam... Bon à part vous dire que JOURS DE FRED (c'est le titre de l'émission) est un programme nul, une causerie stérile et confinant au néant, aussi palpitant qu'un bol de gelée froide (je ne me suis jamais remis de l'arrêt de ET POURTANT ELLE TOURNE),  pourquoi cet aparté...

Et bien Fred entre deux, "votre livre est mon livre de chevet" " et "vous faîtes un travail foooooooooooorrrrrrrrrmmmmmmmmmmiiiiiidable !" parle de THE MASTER. 

Ce film raconte l'histoire de Freddie Quell, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, qui lutte pour s'adapter à une société d'après-guerre, et de sa rencontre avec Lancaster Dodd. Ce dernier, leader d'un mouvement religieux appelé « La Cause », voit quelque chose dans Quell et l'accepte dans le mouvement. Freddie y prend goût et commence à voyager avec Dodd le long de la côte Est.


THE MASTER de Paul Thomas Anderson, dit PTA. Quand on se dénomme par ses initiales c'est qu'on a l'ego qui enfle, déborde et coule un peu partout... Bref PTA filme une oeuvre Messieurs Dames. L'est pas là pour chier dans le ventilo le garçon. Il est là pour tourner un chef d'oeuvre, incompris si possible. Mais l'intrigue est limpide Paulo. Désolé. Elle est juste sans intérêt. 

C'est d'une prétention THE MASTER, quelque chose de bien ! On sent la caméra souligner chaque plan pour bien signifier au pov' spectateur : "coco tu ne regardes pas n'importe quelle bouse là... Tu vois une Oeuvre, un truc indépassable, qui fera date". 

Et puis il y a Joaquin Phenix : 

Jack Nicholson et Sean Penn peuvent aller se coucher. Je n'ai qu'un seul maître : Nicolas Cage
Là on est au delà du cabotinage. C'est autre chose. Faudrait inventer un mot. Quelque chose comme la grimace permanente, le grommellement continu, l'ennui absolu. La comparaison avec Philip Seymour Hoffmann, qui lui cabotine à fond, est cruelle... 

Mais Fred a adooooooooooooorrrrrrrrrrrrréééééééééééé. De l'eau tiède pour un film tièdasse !

Finalement je préfère mon mou du bide, mon Carpenter cheap au PTA péteux...


* Bobo geek on vous dit !

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