mercredi 14 mars 2018


Tic tac. Tic tac...

***

Hallo les aminches.

Tout se barre en coude les filles.

Moi j'en étais resté à ça : 



Le gentil toutou. 

"Tient Klaus si on allait manger des croquettes".

Ou bien : 



Les deux abrutis qui conduisent, pardon qui pilotent, des voitures sur la quatre voies. 

"Tient Karl si on allait faire des tonneaux sur l'Autobahn".

Et bien sur l'inamovible : 



Derrick. Host Tappert. Monté sur planche à roulette que des assistants dévoués, via un système complexe de cordes et poulies, faisait déplacer du bureau au zinc, de la voiture au zinc, du comptoir au zinc.

"Tient Horst si on allait se j'ter un demi, tu me raconteras des histoires du front de l'Est...".

Mais que voulez vous... Tout fout le camp.



Winden. 

Charmante bourgade allemande. 

Sa forêt, son réseau de grottes, sa centrale nucléaire. 

Ses disparitions d'enfants...

En effet, tous les 33 ans, un enfant (au moins) disparaît à Winden. 

Le temps se déroule différemment à Winden. 

La question n'est pas de savoir où sont ces enfants...

Mais quand.

Netflix a encore cogné. 

Délaissant les série anglo-saxonnes, l'impérial diffuseur, le souverain créateur de contenus, offre sa force de frappe à des séries venues d'ailleurs, d'Europe principalement. 

Avec la prometteuse espagnole CASA DE PAPEL (c'est prévu), c'est L'Allemagne rieuse et ensoleillée qui s'y colle. 


Évacuons d'emblée les quelques préventions et rumeurs qui ont couru sur le râble de DARK. 

Non, nous ne sommes pas face à une énième version d'un BROADCHURCH teuton. Certes nous regardons le délitement d'une communauté face à ses mensonges, compromissions et trahisons mais le récit bascule dans une dimension fantastique totalement absente de la série anglaise.

Non ce n'est pas un STRANGER THINGS made in Germany. Ok, une ligne temporelle envoie Winden en 1986, mais hors ce revival eighties, les deux séries n'ont rien en commun. En outre, même si j'apprécie STRANGER THINGS, DARK est bien plus profonde, mieux jouée et mieux réalisée. C'est plutôt à DARK  qu'il faudrait comparer STRANGER THINGS.

DARK, de fait, a sa propre identité. Elle ne recule devant rien, surtout pas la complexité, en témoigne ce tableau récapitulatif des différents personnages. Tableau simplifié s'il en est, sur lequel je vous invite à ne pas trop vous pencher pour éviter quelques spoils mal venus.  



Le cast de DARK, c'est du lourd. On est déjà face à une série chorale avec un casting pléthore. Et ce casting a son pendant en 1986, où il faut savoir qui est qui. 

C'est là que la majesté de la mise en scène, toute en clair obscur remplit son office. Mise en scène assurée par le même réal tout du long qui connait son taf le mec, assurant à l'ensemble une cohérence, une esthétique indéniables. 

DARK n'est clairement pas la série détente, les neurones en pose, genre LETHAL WEAPON (ce n'est certainement pas une critique), elle demande une attention soutenue. Ce n'est pas non plus un pensum, DARK nous captive et ne nous lâche plus. 

Un casting impeccable au service d'une intrigue velue. Nous sommes dans le voyage temporel et les complexes subséquents, genre la discussion autour d'une table, la nappe remplie d'annotations pour essayer de démeler le bouzin. 

Dans cet exercice, DARK s'en sort propre, immaculée, sur cette première saison foutrement réussie. 

Sur cette première saison.

Parce que, ah oui, les aminches, au jeu des comparaisons, DARK fait irrésistiblement songer à LOST avec son empilement de mystères dans lesquels se débattent des personnages attachants.

Au contraire de LOST, les show runners devront s'appliquer à fermer des portes avant d'en ouvrir d'autres, ne pas laisser un pacson de questions irrésolues qui te font dire que tu as peut-être été pris pour un gnou trépané, quand même un p'tit peu ! 



Un personnage le dit dans la série : "Ce qu'on sait, c'est une goutte d'eau. Ce qu'on ne sait pas, c'est l'océan".

Il faudra penser à inverser les termes de la sentence...

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