mardi 19 janvier 2016


Tout fou'l'camp M'ssieu'Dames.
C'est vrai quoi, c'est quand même pratique de pouvoir se reposer sur quelques invariants. 

Voyons voir...
  • Steven Seagall n'a que deux expressions faciales, le regard perdu et le regard gourmand. C'est subtil, on peut confondre.
  • On suppose que le dernier Bowie est chiant et finalement non.
  • Syfy mouline de la crotte à longueur de temps.

Dans une galaxie 'ach'ment proche, à l'échelle cosmique, plus proche, il n'y a pas, c'est la notre. Dans très très très longtemps. 

la Terre et la Lune forme une entité administrative puissante, gouvernée par les Nations Unies, qui, à priori, n'est plus notre golem bureaucratique contemporain, pondant des résolutions tombant comme un tweet de Jean Paul 321564531 dans la weboshère; c'est à dire dans une indifférence polie (au mieux).  Non les NU là, ça ne rigole plus : flotte de guerre, manœuvres tordues et pouvoir politique réel.

Mais ce n'est pas le seul. Mars aussi a son indépendance, sa zone d'influence et un 'ti côté martial susceptible, un militarisme chatouilleux et arrogant. Les Martiens sont fiers de leur planète et du travail accompli à grands coups de terraformations et de bases sous dômes.

Terre/Luna et Mars ont cependant un léger problème. Trois fois rien. Elles manquent cruellement de ressources. D'eau notamment. Mars on comprend hein ! Y a qu'à voir comment Matt Damon se racle le cervelet pour chopper trois gouttes tout seul là haut sur la géante rouge. La Terre, on saisit aussi, vu l'implacable et terrifiante efficacité de l'humanité à assécher les ressources planétaires et vivre à crédit sur le râble de notre boule bleue. 

Bref. Mars et Terra dépendent massivement des stations spatiales éloignées, près de Jupiter et Saturne, pour extraire de la glace et autre trésor des satellites spatiaux. Ces stations forment ce que l'on appelle la Ceinture.

Ces trois protagonistes se regardent en chiens de méfiances. Terra/Luna et Mars se marquent à la culotte, et ces dernières méprisent la Ceinture qui leur fournit de quoi survivre, ne gardant que la part congrue. 

Il suffirait d'une étincelle pour que ce bouzin implose et que les croiseurs interstellaires sortent du garage pour se mettre férocement sur la tronche.

Dans ce système solaire entièrement colonisé, le détective Josephus Miller, né dans la Ceinture d'Astéroïdes, a pour mission de retrouver une jeune femme, Julie Mao. Il est rejoint dans sa tâche par James Holden, un ancien commandant de cargo spatial (le Canterburry qui finira atomisé par quelques méchantes torpilles dans une gerbe de poussières bleues très jolie) impliqué dans un incident causé par les relations tendues entre une Terre appauvrie en ressource, Mars, prospère et de plus en plus puissante et la Ceinture d'Astéroïdes exploitée et dont les principaux natifs sont surexploités. 

Ils vont bientôt découvrir que la disparition de la jeune femme est liée à une vaste conspiration qui menace la paix dans le système solaire et la survie de l'humanité.

Voilà pour le contexte les aminches. Un 'ti côté Game of Thrones dans les étoiles. Surtout que THE EXPANSE est inspiré d'une série de bouquin dont les trois premiers sont déjà parus et deux traduits en Français.


James S.A Corey est un pseudonyme. Il s'agit en l'occurrence de deux assistant de Georges R Martin, l'auteur de Game Of Thrones. 

Voilà pourquoi la référence à GOT est inévitable et un brin forcé. 

Je ne sais pour les bouquins (j'avais commencé le premier et décroché) mais concernant la série, nous sommes loin de l'ampleur, la crudité et la virtuosité de GOT.

Cela étant posé, THE EXPANSE n'est pas dénuée de qualités. Certes non.

Ce qui frappe d'emblée les filles quand on mate THE EXPANSE c'est le soin apporté aux effets spéciaux et aux maquillages. C'est crédible. je n'ai pas dit probable, encore moins scientifiquement rigoureux mais on esquive le mal récurrent des séries SF, cet angle cheap et ce manque de moyens criants qui nous faisait dire : "attention mec tu vas faire tomber le panneau en zinc et le décors en carton pâte". De ce point de vue là, c'est raccord, vraiment bien foutu.

Bien sûr on n’échappe pas aux quelques clichés maintes fois rebattus. 


La galipette en apesanteur. Ou le moindre coup de rein un poil enthousiaste t'envoie te crasher sur la plus proche paroi. Pour faire proprement l'amour en apesanteur, il faudrait un cylindre en mousse nous entourant... Ou nous sangler, ça marche aussi.

Cette attention portée sur le visuel de THE EXPANSE   se voit particulièrement sur la station spatiale où officie le détective Miller incarné par le plutôt bon Thomas Jane.


Josephus Miller est né dans la ceinture d'astéroïdes, sous une apesanteur moindre, par conséquent ses muscles sont moins développés que ceux d'un terrien, d'où une silhouette longiligne et émaciée. C'est en tout la vision des show runners. 

J'avais déjà aperçu Thomas Jane, dans la bonne série Hung par exemple, et j'avais le souvenir d'un gars plus trapu, bien planté. Il a dû suivre un régime, Tom, allié à un subtil travail de maquillage et d'image. 

En tout cas sa composition du flic blasé, cynique, corrompu mais qui se révèle plus juste et incorruptible que prévu est réussie. Il joue des codes du film noir, un 'ti côté Faucon Maltais en orbite pas désagréable...

Le reste du casting s'en sort tout aussi honorablement. 


Comme GOT, ok, THE EXPANSE se déploie sur plusieurs plans d'intrigue : 
  • L'investigation de Miller
  • La fuite des survivants du Canterburry qui apprennent à se supporter pour, on le subodore, se kiffer les uns les autres. Qui apprennent aussi à se méfier des apparences
  • Les manigances ourdies de la responsable Onusienne Chrisjen Asvarala, la partie la plus faible de la série pour l'instant me semble-t-il, qui ralentit le tempo. 

Alors oui, pour l'instant THE EXPANSE, patine quelque peu (surtout dans ses premiers épisodes), mais elle est hautement regardable, pour preuve les six premiers épisodes boulottés par votre blogueur.


Elle ne demande qu'à confirmer sa prometteuse potentialité. 


Et oui. Mike de Breaking Bad est là itou

Je ne sais si la musique des Sphères célestes recoupent une quelconque réalité, de bien plus éminent que moi en doutent fortement mais en tout cas la petite musique de THE EXPANSE tourne rond et tient bien la note...

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